Hier, de voir tomber du ciel ces flocons gros comme des queues de lapin nous aura mis dans le gaz toute la soirée ! Ça fait tellement longtemps que nous n’avons pas préparé le matos de ski de randonnée qu’il est difficile de rassembler tous les éléments dans le bordel de la buanderie. Pour ajouter à la précipitation, la Twingo, seul véhicule à avoir des pneus neige, est garée avec une roue crevée. Un voyou indélicat a récemment foutu un coup de canif dans le gras du pneumatique... Selon ma procrastination légendaire, je remets à demain le changement. C’est donc à la première heure ce matin que je commence le chargement de la bagnole, sans savoir si mes skis tiendront dans la caisse, avant de procéder à l’échange standard de la roue avant.
Ce n’est qu’à 9h30 que nous décollons vers le Col de Porte. Il faut savoir que la Twingo 3 est une propulsion, c’est donc avec une conduite pour le moins sportive qu’Hélène nous monte au col, la voiture part en dérapage controlé à chaque virage, c’est Fast and Furious 8 ! Là-haut, nous retrouvons la moitié des Grenoblois garés en épi, ceux qui sont trop morts de faim de ne pas pouvoir skier en station. Heureusement, les destinations sont multiples et la notre n’est pas trop courue, c’est le Mont Fromage, comme il est situé entre deux sommets plus prestigieux, il est moins en vogue.
La neige est épaisse et poudreuse, l’ascension annonce une descente excellente, et elle le sera. La trace de montée est faite ce qui me permet de progresser sur un filet de gaz, reste les manipulations de peaux de phoques, toujours aussi pénibles dans la petite bise sommitale. Quant à la descente dans la poudreuse, on en a mis plein le falzar !