Sortie : Mi figue mi raisin

Itinéraire du jour : Digue de la Rive > Pouiay > GR7 (cote 782) > Gralison > recherche vaine d'un accès au sommet du Châtelard à partir du GR7 > retour à Gralison > descente directe jusqu'aux Mures > descente jusqu'à la digue de la Rive.

C'est un très modeste circuit que je m'étais taillé sur mesure sur l’IGN pour me re-tester après ma fin de rando quelque peu traumatisante du 18 à la Croix du Planil… A priori me dis-je, pas d’endroit trop raide ou trop chaotique, pas de rocher où mettre les mains, peu de hors sentier... Bref, une rando quasi familiale on va dire.

Entretemps, deux mini-balades prudentes dans les hauteurs proches m’avaient déjà un peu rassuré - restait donc à confirmer.

C’est à la faveur d’une nouvelle belle journée, mi-nuages mi-soleil sur fond de ciel bleu intense, que je me propulse donc à nouveau dans le proche Pilat. Itinéraire prévisionnel : depuis l’endroit où le Gier se jette dans le barrage de Soulages, monter tout droit, via Pouay, jusqu’au GR7 ; une fois là-haut, poursuivre jusqu'au sommet du Châtelard, un très modeste crêt que je ne connais pas encore et qui jouxte le GR :  enfin, revenu sur le GR, redescendre droit sur le barrage de départ (celui de la Rive) par un sentier en crête entièrement dégagé que j’avais repéré sur la carte et qui promet de superbes vues plongeantes.

Moyennant quoi, eh bien, tout s’est bien passé. Sauf que je ne suis jamais parvenu au sommet de ce Châtelard, pourtant a priori on ne peut plus bonasse ! En effet, parti vers 9h30 du barrage et arrivé vers 11h au GR, je vais m'acharner ensuite pendant plus d’une heure sur ce fichu crêt, en vain. C'est vers 850m, à un replat du GR, que j'aperçois pour la première fois, tout près à ma gauche, d'une part une petite butte herbeuse marquée 862m, et d'autre part plus au sud, le plus gros dôme, boisé, du Châtelard. A partir de là, vu que l'accès est ouvert, un premier essai vers le Châtelard se heurte bientôt à des barbelés et à une végétation foisonnante. Un second, plus loin, vers 890m, me parait plus prometteur : un bon chemin monte à gauche vers une baraque métallique, d'où deux bonnes traces grimpent vers le sommet ; mais à chaque fois un réseau très efficace et parfaitement infranchissable de barbelés barre l'accès juste sous le sommet ! Et comme on se trouve alors en plein bois, hors trace, eh bien on ne voit rien et on n’a aucune vue d’ensemble sur ce redoutable et tentaculaire dispositif.

Je me dis alors que, peut-être en remontant du sud, depuis la Croix du Planil, ça pourrait peut-être le faire ? Mais n’ayant pas prévu d’aller jusque là, et suffisamment agacé par ce ridicule barricadage, j’y renonce. De guerre lasse, je reviens en arrière sur le GR. De retour au replat de tout  l'heure, je suis tenté pour me consoler de monter au moins sur l'évidente petite bosse 862 qui me tend les bras. Mais je suis tellement dépité que je finis par y renoncer et casser la croûte sur un tronc un peu plus loin au bord du GR...

Il ne me reste plus qu'à entreprendre la descente. Elle sera comme prévu rapide mais superbe. L'étroite petite sente bordée de mûriers (miam...) qui plonge en droite ligne vers le barrage de Soulages (avant d'obliquer vers celui de la Rive à sa gauche) est certes assez caillouteuse par endroits, mais quel régal pour les yeux !

Je suis de retour au parking de la Rive à 14h30... Bilan mitigé on va dire. Va falloir que je revienne. Le plus tôt sera le mieux !