Sortie : Le Tour de la Chartreuse

Notre projet est ambitieux, comme nous avons rendez-vous ce soir chez nos amis savoyards à Yenne et que le temps s'annonce très clément, nous décidons de prendre nos vélos et de faire le tour complet du massif de la Chartreuse en deux jours et deux cents bornes.

 

Nous voilà donc partis sur les chapeaux de roues par la belle piste cyclable qui longe l'Isère. C'est absolument charmant et complètement désert à cette époque de l'année malgré un soleil éblouissant. La suite est plus engagée, nous allons remonter entièrement le vallon de la Roize par une minuscule petite route goudronnée mais pas longtemps. La pente devient raide et les cailloux nombreux, sans parler de la gadoue et de la neige. Parti devant en éclaireur, je finis par poser le pied par terre afin de donner la main à Hélène. A peine ai-je posé le vélo que la voilà qui me double à fond en faisant voler les pierres dans tous les sens. N'ayant pas le mode d'emploi du VTT, je ne trouve pas le moyen de redémarrer sur une pente pareille. Je me suis tapé le raidillon en poussant le vélo, c'est vraiment lourd avec les sacoches pleines.

 

Au premier replat, je renfourche l'engin et lance la machine dans ses derniers retranchements. Hélène m'attend en haut de la côte juste au-dessus d'un passage boueux épouvantable. Ouf ! C'est physique ce sport. Nous arrivons en nage au col de la Placette, ça tombe bien c'est là que Dédé et Sylvette habitent, ils nous payent un délicieux jus de pomme et nous repartons en pleine forme. La suite est beaucoup plus tranquille puisque après la descente du col, la Via Chartreuse nous tend les bras, elle traverse la plaine à côté du bucolique canal de l'Herrétang.

 

Ensuite c'est plus simple, nous délaissons le GR que Jacques m'a conseillé pour suivre des petites routes jusqu'à Aiguebelette le Lac, assez de tout-terrain pour aujourd'hui. Un bon thé à Novalaise nous permet de nous réchauffer les arpions et en avant pour la dernière portion. C'est à la tombée de la nuit que nous arrivons à Yenne, heureusement que Google Maps est futé, il nous amène directement chez nos amis par des chemins de terre plutôt remuants. Ce soir le champagne transporté dans nos sacoches sera bien frais mais il risque de gicler jusqu'au plafond !