Sortie : L'enfer en douceur

Pour changer un peu des modestes hauteurs bucoliques du Pilat au sud-est de Sainté, je décide en cette fin d’après-midi de venir me replonger dans les bien plus sauvages profondeurs du Gouffre d’Enfer, le bien nommé !

Le dépaysement est garanti : dès le parking, c’est oppressant (ou exaltant, pour les amateurs de frissons… ou de grimpe !).

Mais je ne suis pas venu là pour grimper sur Roche Corbière (souvenirs souvenirs…eh oui j’ai largement passé l’âge !). Je viens juste faire le tour du premier barrage – qui n’est plus en eau hélas, contrairement au second, celui du Pas du Riot, juste derrière, en amont.

Je choisis aujourd’hui la classique et paisible montée vers la digue par le large chemin en lacets qui donne accès à la rive droite, et permet de saluer au passage quelques séquoias géants. Il y a peu de monde cet après-midi en ces lieux – sauf quelques coureurs isolés ou, sur Roche Corbière, quelques fourmis accrochées aux parois.

Après avoir traversé la digue (et renoncé à monter au belvédère, j’y suis allé il n’y a pas longtemps avec Sylviane), j’entame par la rive gauche le tour de ce qui fut un superbe (et historique!) lac de barrage. Aujourd’hui définitivement vidé, il a perdu tout son charme. De ce côté-ci, le chemin ressemble maintenant à n’importe quel chemin en sous-bois, il est agréable mais un peu monotone. D’abord montant (il accède tout en haut au village de Planfoy), il finit par redescendre à proximité du barrage du Pas du Riot.

Là, changement de décor : un vrai lac de barrage, aujourd’hui pas complètement rempli certes mais quand même d’un bleu étincelant, ça fait plaisir à voir. Les travaux qu’il a subis ces dernières années sont enfin terminés. Après avoir traversé la digue, j’ai un peu de mal à trouver l’accès aux sentiers qui le longent en fond de vallée. Après consultation de ma carte et d’un aimable passant, je retraverse la digue pour emprunter sur sa rive gauche le sentier qui descend par ici jusqu’en bas. Et je me souviens en effet qu’il y a, un peu plus loin, un petit pont métallique. Une fois arrivé là, je le franchis et m’engage sur le sentier qui longe le Furan rive gauche. Manque de bol , c’est barré car il y a des travaux en cours. J’hésite, mais comme vu l’heure tardive les travaux doivent être interrompus, je me hasarde tout de même et brave l’interdit. Et en effet, il y de gros travaux en cours sur la Ventellerie justement… mais tout le monde est parti comme je m’y attendais, je passe sur la pointe des pieds…

Cela dit, ce sentier qui longe l’aqueduc dans sa tranchée est toujours aussi plaisant, je trouve, bien plus en tout cas que le sombre chemin de l’aller. Et de surcroît il paraît nettement plus court.

Finalement, un assez bref mais sympathique retour en enfer. Des comme ça on en redemande...