Pointe Percée par le refuge de la Pointe Percée (ou Gramusset)

Quelle rando, une des plus belles qui soit, dans ce magnifique décor rocheux de dalles et de parois calcaires ravinées et déchiquetées par l'érosion, une rando pour randonneurs confirmés, où certes la corde n'est pas encore nécessaire, mais qui requiert tout de même une bonne habitude du terrain rocheux escarpé (les mains sont très sollicitées !).
Partis les premiers du refuge de Gramusset (malgré les gardiennes très sympas et très bonnes cuisinières - merci pour les crozets et le crumble !), on a eu une chance extraordinaire: on a échappé à la fois aux averses et à l'engloutissement dans les nuages qui ne cessaient de tourner et de monter/descendre autour de notre sommet. Au petit matin, la pluie drue tombée la veille au soir avait eu le temps de sécher sur les rochers (sinon, il aurait fallu renoncer...). Autre "chance" : en cette saison, il n'y a plus foule, même si nous étions loin d'être seuls, et nous n'avions donc pas trop à craindre les chutes de pierres (mais de toute façon, le port du casque s'impose !).
Heureusement, la voie de montée est bien balisée (grosses marques de peinture rouge), et on s'est fait plaisir de bout en bout. A l'approche de l'aérienne arête sommitale, on a eu droit à une superbe (et fugitive ...) vue sur le massif du Mont Blanc, au-dessus de la mer de nuages. Magie furtive, très belle ambiance.
La descente ne fut finalement pas "pire" que la montée, même si le brouillard nous a enveloppés un peu plus souvent. On est revenus au refuge juste à l'heure du déjeuner (pique-nique), qu'on a savouré avec délices, et arrosé (un peu...) de vin chaud ou d'une bonne bière. Et de retour au Col des Annes, on a fait provision de reblochon fermier et de tomme du coin, avant de rentrer sur St Etienne, un peu fatigués mais très contents du voyage. Merci à Jean-François à qui nous devons ce superbe week-end !