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Refuge du Pigeonnier par le lac Lauzon

Données de la sortie

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  • Date : 03-07-2010
  • Durée : 3h00
  • Dénivelé : 900 m
  • Distance : 12 km
  • Participants : Un peu de monde mais c'est pas encore la foule
  • Sport : Randonnée

Données de l'itinéraire


Ca fait très longtemps que j'essaie de motiver bobonne pour aller voir ce lac, mais vu que ça marche jamais, je profite qu'elle soit en vacances pour écrire ce que je veux sur le net et rentrer à pas d'heure de mes balades !

J'hésitais encore hier soir, et puis, maintenant que j'ai réussi à aller dans le Dévoluy, je dois bien pouvoir aller jusque dans le valgaudemar !

Départ de bonne heure ce matin en prévision du long trajet. Deux renards morts sur la route et les alertes à l'ozone me font réfléchir à la futilité de cramer du gasoil pour aller égoïstement se promener sans autre justification. De retour j'avoue ne toujours pas avoir la raison mais heureusement (malheureusement ?) ça n'est pas le souvenir que je garderai de cette journée.

La route est longue, très longue ! J'arrive au bout à 8h40 (2h de route) en prennant plein les mirettes devant le spectacle de ce cirque à la lumière encore douce du matin. C'est la première fois que je mets les pieds dans le valgaudemar (et qui plus est au fin fond de cette vallée). C'est marrant car je trouve finalement que c'est moins austère que la vallée du vénéon un peu plus au nord.

Le sentier est bien tracé et on sent qu'on est dans un lieu touristique. Cependant je double un groupe qui vient de partir et je me retrouve seul devant. On a le droit à un joli cocktail floral en apéro, servi sur éboulis siliceux. C'est sympa, d'autant plus que suit rapidement un amuse bouche en forme de mégaphorbiaies sous couvert de bouquet de mélèze. Une pointe de rhodo préfigure l'entrée, le chef à de la suite dans les idées !
Voici donc peu de temps après au détour d'une cascade, une lande subalpine à tendance un peu sèche toutefois servie avec ses rhodos et ses myrtilles un peu vertes (lis st bruno, trolle, pensées, quelques gagées plus haut...). Le plat de resistance enfin fait oublier les petits défauts, car au déboucher du plateau cela commence par une petite tourbière à sphaignes et pseudorchis blanchâtre avec un ruisseau sympathique issu d'une cascade, et au fur et à mesure de la dégustation viennent d'autres notes plus profonde car apparaissent de petites mares dans lesquelles se reflètent le Pic Central du Vaccivier, puis enfin le point d'orgue : le lac lauzon au fond duquel dort une vieille truite, le tout sur fond de sommet enneigés et de ciel bleu (quoiqu'un peu voilé, le dévoluy ayant réussi à ce moment à refourguer sa crasse). Pour ceux qui resteraient sur leur faim, un petit détour par le lac bleu est vivement conseillé encore faut il le trouver...
Parti avec mon extrait de carte pompé par impression d'écran sur géoportail, je tire dans les roches moutonnées quand je m'aperçois que le sentier redescend vers la passerelle. Il y a pas mal de petites mares retenues dans les bourelets de la roche, et l'une plus grande à moitié recouverte d'un névé encore bien épais. Je fais le tour du propriétaire en direction du sud mais hormis un chamois je ne trouverai pas plus de lac. Considérant alors que c'est celui qui n'est pas dégelé, je redescends à la passerelle et monte en direction du Pigeonnier (ça monte d'ailleurs plus raide). Et là, horreur et stupéfaction ! Je vois un beau miroir bleuté à moins de 15m de là où je suis passé. C'est un peu comme être passé à côté de la truffe dans son foie gras.
Seulement je suis déjà bien haut et je poursuis en direction du refuge. Tourmenté par l'idée de laisser ce bijou sur le bord de l'assiette, je file jetter un coup d'oeil après le refuge sur la suite du menu côté vaccivier et décide finalement d'abandonner le déssert qui m'a l'air un peu pâlot pour finir mon festin. Redescente à la passerelle, puis remontée par la trace reconnue d'en face jusqu'au lac bleu qui porte bien son nom il faut le dire.
Je pense que les deux lacs valent le détour, la montée au pigeonnier ensuite n'apportant pas des masses en plus si on ne bascule pas de l'autre côté.
Repas finalement sans déssert en terminant par l'entrée un peu réchauffée à cette heure mais bien plaisante tout de même.
En bas, le brumisateur du voile de la mariée fonctionne à merveille, je m'arrêterai également 30s à celui de combefroide.

Au retour, quelques gouttes à St Firmin puis 50km/h derrières les petits vieux de retour de la salette et les camions qui roulent à 2 à l'heure sur la petite route de corps.

Photos : http://www.montagne-a-vaches.fr/index.php?option=com_content&view=article&id=60:refuge-du-pigeonnier-lauzon&catid=131:refuge-du-pigeonnier-lauzon&Itemid=7

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