Dent de Cons par les arêtes de Cruessajran

En préparant mon nouveau sac, j'ai bien pensé à l'iPod... mais j'ai oublié la gourde ! Avec 30° à 1000m c'était pas le jour à l'oublier ! Pour couronner le tout, pas la moindre source sur le parcours, la dernière heure sur l'arête effilée, je me suis pris la langue dans le dérailleur (expression du tour de France) remarque ça donne à la sortie une ambiance mimi au pays de la soif ! C'est avec la bouche un peu pâteuse que je suis arrivé au sommet. Le long parcours d'arête est absolument magnifique,la chevauchée des walkyries! pas trop technique, mais souvent un maximum de gaz, on navigue de pointes en brèches,de rondeurs en pointes aigües, mais bien évidemment pas d'eau, heureusement une petite brise rafraichit un peu.

Je n'ai pas poursuivi l'arête vers le nord au delà du sommet, mais je suis descendu sur le sentier du Planet. Encore un sentier facile, cependant il zigzague sur des pentes abruptes, il faut mesurer ses pas et les lacets doivent être négociés avec prudence. La soif me fait délirer et plus encore, grippe mes articulations... De l'eau ! Donnez moi de l'eau !!

Tout à coup, à 1650m j'entends un glouglou ? serait-ce le début de la fin ? Non ! Une espèce de source jailli de la terre au dessus du sentier. Muni mon pot de yaourt, je remonte prestement le ruisselet, et devant l'orifice je plaque le gobelet. Il y a de la terre de partout mais j'ai trop soif. Il m'aura fallu 12 pots pour assouvir ma soif, soit 1 litre et demi. Mais il reste encore de la route !

A la fontaine du hameau de la Combe, rebelote, je ressors mon pot de yaourt pour m'en taper une deuxième rasade. Le paysan du coin, qui assiste à la scène, me propose une bière ! Ah oui... une bière, j'en ai rêvé toute la journée ! Voilà un homme charmant, nous sirotons ensemble sur sa terrasse et il me donne en prime une bouteille vide afin que je fasse des réserves d'eau.

Malgré cette boulette, voilà une bien belle sortie, Nini n'a qu'a bien se tenir, bientôt il n'aura plus le privilège des 14 2000...