Montagne de Sulens depuis le col du Marais

Le Sulens ! Pourquoi pas ? Je me sens bien motivé ce matin. Tellement, même, qu'à 7h30 je suis déjà au col du Marais.
Enfilage des grosses godasses et des guêtres, et c'est parti pour une bonne heure et demie de montée. L'accès hivernal indiqué dans le topo, que j'ai déjà souvent pratiqué à ski, semble bien compliqué lorsqu'il n'y a plus de neige... pas de sentier par ici... et il faut chevaucher à la hussarde quelques fils tendus entre les prés de cette montagnette... Bon. Je n'ai pas envie de me faire des ennemis de si bonne heure : je décide donc de suivre la route pour récupérer un chemin large et carrossable qui s'en va sur la gauche, peu après la Lavanche. D'ici, je retrouve vite mes repères hivernaux, et la fin de la montée sera bien agréable. Il n'y a qu'à suivre le chemin qui serpente doucement entre forêt et alpages.
Arrivé au sommet du Petit Sulens, je crains le pire. Le vent ne va-t-il pas me trahir ? Eh bien non. De vent, à rai dire, il n'y a point. Même pas une brise de pente. A peine, de temps à autre, peut-on sentir un léger souffle qui semble venir de l'ouest. C'est donc de ce côté que je vais positionner ma voile. Et la tâche n'est pas facile, tant les protubérantes pousses de gentiane jaune semblent s'être positionnées de façon à garantir l'emmêlement de mes suspentes ! M'enfin bon, on finit par y arriver...
Et c'est parti ! Le vol sera calme et court, mais bien joli. Atterrissage dans le talus du bord de route pour ne point trop coucher la belle fenaison. Et voilà le travail !
Retour au bercail.