Une équipe d’une trentaine de personnes s’est rendue à la mi-septembre sur le toit de l’Europe pour procéder trois jours durant à des relevés, ont déclaré les experts haut-savoyards, qui effectuent ce genre de mesure tous les deux ans depuis une vingtaine d’années. L’expédition 2021 a bénéficié de conditions météorologiques très favorables, se sont-ils félicités. « Charge maintenant aux climatologues, glaciologues et autres scientifiques d’exploiter toutes les données recueillies et d’avancer toutes les hypothèses pour expliquer ce phénomène », soulignent-ils. L’objectif des mesures régulières est « de modéliser la calotte glaciaire (…), de constituer et de nourrir une banque de données précises et fiables qui pourront être exploitées par les experts (glaciologues, climatologues…) et surtout transmises aux générations futures », expliquent-ils.
« Neiges éternelles »
La dernière mesure rendue publique, en 2017, faisait état d’une altitude de 4 808,72 m, elle-même en baisse par rapport à celles des années précédentes. C’est en 2007 qu’a été relevée l’altitude la plus élevée (4 810,90 m).
En réalité, les chiffres varient d’une fois sur l’autre, car le sommet est « recouvert d’une couche de “neiges éternelles” qui fonctionne comme une énorme congère et varie en fonction des vents d’altitude et des précipitations ». « Ainsi donc, depuis la nuit des temps, l’altitude du mont Blanc oscille continuellement. » Le sommet « rocheux » culmine pour sa part « à 4 792 m », soulignent les géomètres.
La mesure effectuée en 2019 avait été tenue « secrète » car « exceptionnellement basse » (4 806,03 m) et « à prendre avec beaucoup de pincettes », révèlent-ils. Décision avait été prise à l’époque d’« attendre la mesure de 2021 pour davantage d’explications pédagogiques et scientifiques ».