Et hop, une nouvelle petite escapade (tricotage dirait Luc...) sur les hauteurs de Salvaris. Vu qu’il vient de reneiger hier, ça va me changer de l’habituel itinéraire dans les caillasses. Et autre attrait du jour : me retrouvant seul pour la journée, je compte déboucher à Salvaris juste à l’heure du déjeuner, et profiter ainsi de la petite auberge des "Genêts d’Or" et de ses célèbres râpées avant d’entamer la redescente !
Après avoir prévenu l’auberge que j’allais me pointer vers 13h, je suis parti du Bachat (donc d’un peu plus haut que dans le topo, j’ai en effet pris l’habitude de laisser ma voiture à cette intersection à 490m, en passant par Izieux > La Rivoire > le Bachat) à 11h30. RAS, la neige est là comme prévu dès 850m par intermittence, et en continu au-dessus de 950m, super ! Mais je ne sais pourquoi, j’ai assez largement sous-estimé la durée de la montée (ou surestimé mes forces ?!). Lorsque je me rends compte que 13h approche et que je suis encore assez loin du but, la crainte de ne pas pouvoir profiter des râpées aux Genêts d’Or me donne des ailes : arrivé à une clairière à ma gauche un peu au-dessus de 1000m, je décide de quitter mon chemin en montée progressive pour grimper directement dans la pente à gauche, dans une sorte de trace très enneigée dépourvue de toute végétation (sans doute faite par les véhicules motorisés de ceux qui ont déboisé cette parcelle?). Ce rude exercice de 70 m de raide dénivelé me mène d’ailleurs droit à un pin avec un drapeau rouge au sommet : apparemment le départ d’un déco de parapentistes ! Arrivé à la crête peu après, oups il est 13h, je me vois donc contraint de poursuivre en mode hors piste + trailer si je ne veux pas arriver trop tard au restau (15’ max me dis-je). Donc : à nouveau droit dans la pente, mais en descente cette fois-ci sur le versant opposé (côté Salvaris), je franchis acrobatiquement trois lignes de barbelés, je manque dix fois de m’étaler dans l’herbe enneigée et glissante des pâturages, je retrouve enfin le bas du sentier au-dessus de Salvaris, puis les maisons, et je me jette dans les Genêts d’Or : pile poil 13h15, ça marche, le cuisinier est souriant, il m’installe à ma table, c’est bon pour le menu râpées (il y en aura 5), je décompresse.
Le reste sera cool, je ressors rassasié du restau plus d’une heure plus tard, je reprends mon itinéraire de l'aller mais à un rythme plus humain, j’évite les barbelés à la remontée vers la crête, puis je redescends quand même sur l'autre versant dans la pente du déco, juste pour le plaisir. Arrivé à ma voiture, je fais les comptes : 1h45 aller, 2h retour, 700m de D+, ça me va, content de mon tricotage du jour...