Ce matin, on est encore bon pour maudire ce foutu brouillard du lac. Mais vers 10 h, voilà que le voile se déchire enfin. Allez, go !
On part tranquillement de la maison à pied, en espérant que le nuage de brume va rapidement disparaître... mais plus on monte et plus il grimpe aussi derrière nous. Heureusement, vers 11h ça se dégage pour de bon. Et à 11h30, hourrah, c'est limpide !
Le vent au sommet est impeccable, du coup on joue un peu avec nos cerfs-volants multicolores. Puis Tim se lance. Avec la GT et son poids plume, voilà mon bonhomme parti pour un soaring tout en douceur sur la crête. Evidemment, avec la Rafale ce n'est pas la même : je tombe comme une pierre et je suis bon pour aller jouer avec le relief à fond les kékés. C'est sympa, mais ce coup-ci je regrette de ne pas avoir quelques mètres carrés de plus pour accompagner Tim.
Quand je me retourne au-dessus de Planfait, je vois qu'il est toujours en train de jouer comme un petit fou, là haut. Tout seul comme un grand.
Me voici bon pour l'attendre un moment à l'atterro. Petite inquiétude, quand même... car d'ici je ne vois pas le col. Est-ce que c'est bien sérieux de laisser derrière soi un gamin de 14 ans suspendu au bout de quelques ficelles dans 20 kmh de vent ? Heureusement, il sait que son père s'inquiète... et décide d'abandonner son petit soaring pour se laisser glisser paisiblement jusqu'à l'atterro, où il pose comme une fleur.
"Ouah, le vol de malade !"
Tu m'étonnes. Et dire que je n'ai même pas pris une photo...