Col des Frêtes depuis Perroix

La journée commence mal. C'est un méchant mal de crâne qui me cueille au lever du lit. Le nez bouché, les sinus en compote et les yeux pochés. Me voilà bien ! Et avec ça, pas moyen de me rendormir. Alors après un petit déjeuner express et un cachet d'aspirine, je décide tout de même d'aller grimper au col des Frêtes. On verra bien !
Le col des Frêtes, c'est facile : c'est juste derrière la maison. Pas besoin de bagnole. Une paire de chaussures, la voile sur le dos, et c'est parti. Hop, hop, on se motive ! Avec ce froid mon nez se met à couler et, très vite, je me sens mieux. Je respire. Les muscles se réchauffent, le mal de crâne s'en est allé comme il était venu et je me dis que j'ai bien fait : le ciel est splendide ce matin. L'air est calme. Et je ne croiserai personne de toute cette longue montée. Tout juste deux ânes à Saint-Germain, qui me regardent benoîtement passer. Puis trois chamois sous le col des Frêtes. C'est tout.
Là haut, un léger vent d'ouest m'accueille, c'est parfait. Je déplie la voile tranquillement : il est 8h30 ! Je ne vais pas me faire brasser par les thermiques à cette heure-ci, c'est certain. Mais au moins je suis tranquille. Allez : je tire sur la voile qui se gonfle facilement derrière moi, et zou : c'est parti pour une longue glissade peinarde en Spiruline ! En 15 minutes me voilà de retour à Perroix, accueilli par la rosée. Le monde se réveille à peine. La journée commence... finalement pas si mal.