Cime du Pied de Barry par le col de de la Coche de Lanchatra

Données de la sortie

  • Date :
  • Durée :
  • Dénivelé :
  • Distance :
  • Participants :
  • 13-09-2014
  • 4 h
  • 1560 m
  • 11 km
  • PERSONNE. Sinon quelques marmottes, une dizaine de vautours, un pic noir, une petite vipère charmante, un cincle plongeur

Aujourd'hui ou demain ? difficile de savoir quand la météo sera la meilleure. Je ne sais donc pas encore comment sera celle de demain mais elle ne pourra pas être mieux, il n'y avait pas un nuage dans ce grand ciel bleu et limpide.
Pas vraiment d'idée pour aujourd'hui alors je pioche sans grande conviction dans la liste de "to do". Bien évidemment l'itinéraire en boucle me tente beaucoup et je me dis que soit j'aurai les jambes, soit je ferai du stop, soit je prendrai un bus...
Au départ du gîte il n'y a pas grand monde. Je dois être le premier à passer devant la cascade de Lanchâtra ce jour en dehors du cincle plongeur qui file, plonge puis va se percher sur un caillou au milieu du torrent en m'observant.
Après ce petit intermède le chemin commence à monter et il ne faut plus espérer de répi. Ca monte raide dans le sous bois en direction du hameau de Lanchâtra annoncé par un ancien alignement d'abre en bordure du sentier.
Après une petite visite de la chapelle ça repart de plus belle. Quelques carrés de peuplier tremble témoignent d'anciennes parcelles reconquises par la végétation ; le hameau a connu des heures plus fastes à en croire la taille des maisons. L'automne commence à pointer son nez dans ces versants ombragés où les couleurs commencent à arriver et où ça fleurt bon le champignon. La forêt s'estompe doucement et le chemin traverse des dalles (quelques câbles), grimpe toujours raide. J'aime bien ce genre de milieu complexe propice à une flore riche mais malheureusement souvent fânée en cette saison. Au dessus de 1800m on retrouve les formes de l'oisans chauve : un relief arrondi couvert d'herbes dorées. C'est le paradis du mouton et on ne tarde pas à en voir les traces. Le versant sous la coche est raide, j'ai réussi à perdre la traversée à flanc dans les herbes tellement il y avait de traces. Le col de la coche est vite rejoint, puis en continuant (2 passages argileux qui peuvent être glissants et exposés par temps humide) on arrive sans difficulté à la cime. C'est à ce moment qu'un vautour fauve est passé en rase motte au-dessus de ma tête, puis un second faisant siffler les rémiges dans l'air, puis encore un autre. En levant le nez j'ai compris qu'il y en avait une dizaine qui étaient perchés sur la crête et qui fuyaient à mon approche. Comme la cime du pied n'est pas vraiment marquée (juste un promontoire) j'ai continué encore jusqu'au point 2755. C'est là que, ne comprenant pas où passait le chemin pour redescendre côté Muzelle, j'ai compris l'erreur !
Au sommet belle vue de tous les côtés avec bien sûr la face nor de la Muzelle, puis le Rochail, Belledonne (qui laissait passer quelques nuages au pas de la coche), les grandes rousses, le Mont Blanc (j'imaginais pas !), les 2A, le massif du Soreiller, la Meije, les Ecrins, Lauranoure et les Fétoules. Pas un pet de nuage dans tout ça.
Pour ceux qui improvisent comme moi, sachez que ça capte au sommet. J'en ai donc profité pour chercher les horaires de bus et c'est là que............ en fait les bus ne circulent plus après le 1er septembre !!! Il me restait les aléas de l'auto stop, j'ai longuement hésité puis je suis sagement déscendu par l'itinéraire de montée. Dommage car je pense que le détour par le lac de la Muzelle complète bien cette balade dont la partie sommitale manque un peu d'attrait (en dehors de la vue). La descente est tout aussi raide que la montée (il doit y avoir un lien !!) j'ai donc du ménager mes vieilles articulations. Sur l'arête près du passage schisteux, une petite vipère se dore au milieu du chemin. Malheureusement elle ira se cache trop vite pour que je sois sûr de l'identification. En bas dans la forêt je repère un gros oiseau posé sur une branche. Je pense à un geai mais c'est un pic (un cap, une péninsule). Je vais rapidement comprendre qu'il est en train d'éclater un truc coincé sur une branche. Il partira puis je le verra repasser avec un truc dans le bec et disparaître. C'est quelques mètres plus loin que je comprendrai en découvrant un noisetier en bord du chemin. J'ai assisté à exactement la même scène dans le jardin le week end dernier avec un pic épeiche qui allait coincer les noisettes dans l'érable d'à côté. Ce coup ci par contre je pense qu'il s'agissait d'un pic tridactyle, une espèce qui m'était inconnnue.
En bas j'ai voulu me tremper les pieds dans le vénéon histoire de me remettre de la descente et profiter de la plage : l'eau est glacée !!!


Commentaires

poyo
30-10-2016 09:56:57

Très belle sortie en effet. Parti de bourg d'arud dans la froidure d'une matinée automnale par la montée passant par Laffreyte. Le soleil illumine les montagnes mais ses rayons ne parviennent pas jusqu au fond du vallon. Finalement en arrivant au niveau de la tourbière de chapeau roux on peut savourer sa présence. Petit détour pour aller admirer le lac de la muselle avant de repartir en direction de la croupe herbeuse bien visible. Les sentes à montons sont présentes partout mais il est aisé de deviner le "bon" chemin. Viser le pointement 2203. Ensuite suivre le parcours relativement raide d'abord sur la croupe puis dans les rochers ensuite (cairns et restes de peinture bleue parfois). Le dénivelé important se fait sentir et ce n'est pas sans un soulagement certain que la sorte de brèche est atteinte (D+=1700 m depuis le départ ; 3h45). Le temps de manger devant ce beau panorama offert et il est temps de repartir. La descente sur lanchatra est très belle. Petit passage à la coche (D+=150 m) en aller retour. La descente est raide 2 câbles sont présents dans certains passages rocheux. À partir de lanchatra le chemin s'élargit ; prendre le temps de s'arrêter à La Chapelle dans laquelle sont décrits les évènements de 1891 (éboulement qui a meurtrit le hameau) La suite du parcours est évidente. Petit passage sur la route après la retenue EDF mais déserte en cette saison. Au final une belle bambee sans avoir rencontré quiconque (juste aperçu une personne sur la crête dominant le lac, au loin)


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