En cette veille de noël, j'arpente de nouveau le Néron après 12 ans d'abstinence. Je me suis limité au belvédère Lucky Luke, histoire de découvrir le panneau représentant le cowboy et Jolly Jumper .
Départ donc du terminus de la ligne tramway E pour grimper raide par chemins et ruelles jusqu'à Narbonne. Ensuite, au carrefour des 4 chemins, je choisis la première option du topo pour prendre la direction du Pré Néron. Juste après la traversée câblée de la corniche de l'Hermitage, une sente attire toute mon attention, gagnant rapidement une vire. Une bonne trace la remonte vers le nord, accompagnée du fidèle balisage bleu, en longeant une belle paroi (à noter que Claude Simon appelle cet itinéraire "la piste Gambiez-Lelong" dans son ouvrage sur le Néron, du nom de deux arpenteurs de cette montagne de la fin du 19ème siècle).
Après une grimpette bien ardue dans les buis, je découvre la minuscule grotte des Fées. Je zappe alors involontairement le départ du "pas des Sapinées" (option 2 du topo), pour continuer à longer la falaise toujours au nord. Je passe devant la grotte Viallet puis suit un sentier qui semble avoir été crée assez récemment, finissant par rejoindre celui menant à la vire Hippolyte Müller, la troisième option du topo.
Celle-ci, en partie taillée dans la roche, ne manque pas de charme. Et deux passages étroits, avant et après une indispensable passerelle, sont particulièrement vertigineux (des câbles sont heureusement là pour rassurer) J'y vais donc franco et rejoins une autre vire plus confortable qui gagne la crête au pré Rencurel.
Je déniche alors à proximité l'ancienne citerne du Poste Romain, bien envahie par la végétation. Et après une montée sur la crête de 250m de dénivelée, un peu pénible sur des lapiaz inclinés, j'arrive enfin à la bosse Lucky Luke. Malheureusement, le panneau du plus célèbre fumeur de bande dessinée et de sa monture a été descellé de son promontoire, sans doute à cause du vent. Cela n'altère en rien la beauté du site, idéal pour le bivouac.
Je repère également le départ d'un sentier descendant versant ouest en direction du Muret, qui n'existait pas avant l'incendie de 2003. Mais je préfère redescendre par le même itinéraire jusqu'à la sortie de la vire Hippolyte Müller.
Ensuite, au lieu de dégringoler dans le bois de la Rivoire afin de retrouver le carrefour des 4 chemins, la curiosité me pousse à suivre une sente, toujours marquée de bleu et démarrant vers 680m. Elle m'amène au pied d'un pierrier pour ensuite se terminer légèrement au-dessus de Ripaillère. D'ailleurs, ce parcours est peut-être une meilleure alternative que celui partant de Narbonne pour rejoindre la vire H. Müller, afin d'économiser de la dénivelée si l'on fait le parcours intégral des arêtes.
Enfin, je choisis de revenir sur Grenoble à pied en passant par Gatinet, le Mas Gaché, les ruines du Mont Jalla et la Bastille.