Il me semble que ça fait des siècles que je n’ai plus fait de rando en montagne. Il y a eu l’épisode Covid, suivi pour moi par deux passages sur le billard (sans rapport avec l’épidémie...). Résultat : plus de montagne ! Et comme je n’ai plus 20 ans, ni même 60 (voire 80 !), me remettre à grimper sur les hauteurs après une aussi longue parenthèse, c’est pas si simple…
Cet après-midi, vu mon début d’arthrose à la hanche gauche, j’avais prévu d’aller découvrir un petit bout des Monts du Lyonnais au Nord de Mornant. Mais au moment de partir, une irrésistible envie m’a pris d’aller défier une nouvelle fois les bien plus raides et caillouteuses montées du Pilat, avec ce grand classique du massif, que j’ai maintes fois parcouru : la Jasserie depuis la Scie du Bost. Histoire aussi de tester ma forme sur cet assez raide itinéraire "dret dans l’pentu", quitte à faire demi-tour le cas échéant si je me sentais incapable d’aller jusqu’en haut.
Eh bien, le temps printanier aidant, sans doute, ainsi que l’immense plaisir de regrimper dans ces pentes si familières, j’ai fini par y arriver ! Non sans mal, il faut bien le dire : il m’a fallu plus de 2 heures pour atteindre la Jasserie, au lieu des 50 et quelques minutes d’autrefois, quand j’étais au mieux de ma forme. Mais, comme on dit parfois quand il y a des problèmes (pardon, des "problématiques" !) : seul le résultat compte.
Quoique le chemin en lacets qui mène de la Scie du Bost au Saut du Gier soit toujours aussi caillouteux, je l’ai retrouvé avec plaisir (merci mes 2 bâtons...). Petite déception de voir la cascade du Gier à peine visible derrière la verdure – mais hors de question de m’en rapprocher aujourd’hui en grimpant dans les blocs du chirat. Après, surmonter les quelque raides 80m qui suivent a été plus pénible, mais bon, en me hissant doucement par paliers avec l’aide des mains ça a fini par passer.
Malgré la suppression du balisage du PNR. j’ai retrouvé ensuite sans difficulté la voie à suivre, pas toujours évidente pour qui ne connaît pas cet itinéraire.
Curieusement, c’est la dernière partie, pourtant la plus facile, celle qui mène en montée douce jusqu’à la Jasserie, qui m’a paru la plus longue et la moins agréable, toutes proportions gardées. Mais une fois arrivé à la Jasserie, avec son hangar tout neuf sur la gauche, repos mérité sur une souche. Quasi tout seul ici (c’est rare !), je festoie d’une orange sortie du sac.
J’hésite à poursuivre jusqu’au Crêt de la Perdrix tout proche, mais je finis par y renoncer malgré (ou à cause?!) de la facilité de la chose, et du peu d’intérêt que j’y trouve aujourd’hui.
Donc, redescente par mon itinéraire habituel : après avoir repris celui de la montée jusqu’à la bifurcation où débouche le "mur" à la hauteur de la cascade, je m’engage résolument à gauche sur mon itinéraire de descente alternatif, bien plus soft que la raide redescente du "mur". Un vrai plaisir, d’ailleurs les cairns que j’y avais disposés ont été renforcés voire se sont multipliés ! Si bien que j’arriverai sans grand mal au parking près d’1h30 après mon départ de la Jasserie - là encore, pas de quoi pavoiser, mais bon, j’ai gagné mon modeste pari du jour, me voilà satisfait. Je rêve déjà de le refaire un jour, en un peu moins de temps, qui sait ?
Ah la la...
