Liste des photos publiées par François LANNES

L'auvent des chamois

L'auvent des chamois

Au même moment où je débouche sur l'arête élégante, un bruit de cavalcade me fait lever les yeux. Un troupeau de 7 chamois vient de me voir, et quitte aussitôt l'abri ombragé de l'auvent sous lequel ils se reposaient. Ils courent droit dans la pente, soulevant un gros panache de poussière qu'une brise de chaleur amplifie faisant alors croire à un petit nuage.
Immobile, je les suis des yeux, et en quelques secondes ils ont disparu sous une barre rocheuse, définitivement inaccessibles.
C'est à peine croyable : l'intermède n'a pas duré dix secondes...

Deuxième cirque

Deuxième cirque

De là s'ouvre un nouveau cirque, plus grand que le précédent, qui monte jusqu'au point culminant de la vire. Au-dessus de cette vire, des surplombs joufflus, d'une couleur gris-bleutée lessivée de larges coulures blanchâtres, dominent. En dessous, le vide se creuse en une barre rocheuse au calcaire fracturé et semblant peu solide. Entre deux, la vire resplendit avec son vert intense, et se resserre au fur et à mesure de son élan vers le haut. La trace quant à elle monte, légère, fine, culottée ! Elle s'approche des surplombs, pénètre dans les sols rouges à la commissure de la vire et de la falaise, et parvient, en un dernier rebond, à atteindre l'arête élégante qui se découpe dans le bleu du ciel...

Parcours du couloir Dérobé

Parcours du couloir Dérobé

Voici une photo empruntée (encore) à Rafaël Rodon.
Qu'il soit remercié de son fonds inépuisable sur la barrière est du Vercors, qui me fourni tout ce qu'il faut pour être clair dans les explications.

Les pointillés bleus = sentier du Périmètre
Les point jaunes = remontée du couloir sous le pas Étoupe
Les pointillés oranges = alternative du couloir Dérobé

La flèche rouge qui part à gauche indique la vire du Rocher de la Peyrouse (topo à venir... ouf ! quel boulot, avec Bivouak !)

Barrière est du Vercors 2

Barrière est du Vercors 2

Voilà où j'en suis arrivé dans ma compréhension de la désignation des sommets de ce secteur.
Je ne dis pas être exact absolument, mais cela résume les infos récupérées jusque là.
Pour le Ranc Traversier, les sommets nord et sud étant classiquement désignés, il a fallu trouver une façon de distinguer les 2 "pointes" du sommet nord. Le terme de "partie", nord ou sud, de ce sommet nord, semblait pouvoir faire l'affaire.

Le passage vu depuis la sortie

Le passage vu depuis la sortie

Le brouillard se déchire et, l'espace de quelques minutes, nous laisse voir où nous nous trouvons. Enfin un vrai panorama !
Y a pas à dire: ça a de la gueule !

La courte traversée se fait en mettant les pieds sur le gris clair et les mains dans le jaune au-dessus. C'est le gris clair qui est solide, donc tout baigne. Pour les mains, on caresse, seulement.
Et comme le rocher n'est pas vertical à cet endroit, on n'a (presque) pas besoin des mains, finalement.

Deuxième longueur dans la somptueuse traversée

Deuxième longueur dans la somptueuse traversée

Cathy et Rafaël sont au deuxième relais de cette somptueuse traversée. Pour ma part, je viens de quitter le premier relais et découvre cette enfilade, qui m'était cachée jusque là. C'est magnifique !

Cette partie de la vire ne pouvait pas se voir depuis le bas, simplement s'imaginer.
J'espérais, presque comme dans un rêve, que le "trottoir" serait là, qu'il existerait bien...

Et maintenant je le vois !
Il est là !
Je marche dessus.
Bonheur...

Tracés de la Grande Vire du Ranc-Traversier

Tracés de la Grande Vire du Ranc-Traversier

Cette vue d'ensemble permet de comprendre beaucoup de choses. Mais pas de voir les volumes qui s'offrent lors du passage sur la Grande Vire...

En bleu le sentier du pas de Serre-Brion
Le point bleu = pas de Serre-Brion
En vert : le rappel d'accès
En pointillés jaunes : la Grande Vire du Ranc-Traversier
En points jaunes : la rampe Pagran, cachée sur cette vue
En orangé : la voie de sortie, en cas de besoin
Le triangle jaune : la salle à manger en haut de la rampe Pagran
En tirets + pointillés jaunes : la traversée du sommet sud du Ranc-Traversier en direction du col coté 2012 mètres.

Arête au-dessus du point 1736

Arête au-dessus du point 1736

Sur ce bout horizontal de l'arête "1736", quand on se retourne, ce sont tous les sommets du Dévoluy qui font un "coucou" amical. Leur neige blanche et lisse, le ciel grand bleu immaculé, la tiédeur insolite de ce mois de février 2008, créaient une ambiance apaisée et rassurante.
Pourtant...

Oui, pourtant, il ne faut pas oublier qu'on se trouve là au centre, au coeur même, d'un ensemble de reliefs inhospitaliers au possible. Et que le chemin pour monter à cette halte, si belle et tant aérienne, ne comporte qu'une petite porte...
Peut-être est-ce d'ailleurs à cause de cela que seuls les chamois - apparemment - viennent fréquenter le lieu.
Cet isolement relatif par rapport au monde des hommes confère à ces quelques mètres carrés, à mes yeux, une valeur suffisante pour choisir de ne pas la réduire.
C'est pourquoi je n'ai pas laissé de cairn.
Pour que le prochain ressente, tout comme je l'ai éprouvé en y parvenant, cette si forte impression - même fictive - d'être le premier à frotter là ses chaussures d'homme.

Genévrier thurifère de falaise

Genévrier thurifère de falaise

Poussé sur une vire pas très grande, sous un gros surplomb, ce genévrier thurifère a de bien nombreuses années derrière lui, et probablement même quelques siècles. Une première mesure, faite sur une branche tombée au pied de la falaise et dont on peut penser qu'elle lui appartenait, dépassait les 400 ans. Son tronc est torsadé et ses branches sont noueuses : cela montre combien sa pousse a été ardue. De tels arbres ne sont pas si rares, quand on se met à chercher dans les falaises.

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