Sortie : Boucle par la Driguière

Pas moins de sept projets de nouvelles sorties dans  les environs trônent sur mon bureau. Mais me voici cet après-midi une troisième fois consécutive sur le trajet de la Fontgerouse... Manque d’imagination pour une sortie inédite ? Manque de forme pour un circuit plus ambitieux ? Peu importe au fond, puisque c’est ici que j’ai envie de retourner. Et comme j’ai prévu une boucle un peu différente des précédentes, un peu plus longue aussi, c’est parti !

Pour une fois, c’est une journée magnifique : paisible, douce, plutôt ensoleillée malgré quelques nuages gris bien joufflus, absence de vent (enfin !), que demander de plus ? Certes je ne suis pas sûr d’être assez en forme pour arriver à boucler ma boucle – on verra bien.

Et en effet la grimpette initiale jusqu’au chemin de crête me donne déjà du fil à retordre : je peine sérieusement dans la remontée droit dans la pente de la tranchée du gaz. Heureusement le paisible chemin de crête, suivi de la descente sur Rochetaillée, me  permet de récupérer un peu. Mais ce sera rebelote pour le sentier approximatif, parfois caillouteux et foireux, qui mène au Breuil...

Pourtant peu à peu je me requinque, d’autant qu’une fois arrivé au point haut de mon trajet du jour, avant la descente sur la ferme de la Driguière, je sais que les principales difficultés sont à présent derrière moi. Et puis le fait de croiser ici ou là un ou une congénère, à pied ou à vélo, me rassérène, de même que les lointaines vues panoramiques (par exemple du Mézenc jusqu’à Lyon) qui s’ouvrent ici ou là  : j’ai beau les connaître, il me semble qu’elles n’ont jamais été aussi belles !

Une fois passée la Driguière, je me retrouve sur le GR 42, qui offre à sont tour de superbes points de vue, avec ce soir le soleil qui entreprend son inexorable et magnifique descente tout en jouant à cache-cache avec de gros nuages aussi menaçants qu’inoffensifs. Ma seule pause sera pour manger mon fruit sur la petite table en bois installée en contrebas de l’incroyable ferme-capharnaüm de Charteloup, et qui offre là encore une vue plongeante de toute beauté. Puis, quand le GR vire à gauche et devient cahoteux et pierreux, je le quitte comme d’hab pour la petite sente qui entre en sous-bois et rejoint Rochetaillée de façon bien plus agréable.

Il me reste à traverser ce joli village suspendu à des pentes ultra raides pour rejoindre sa chapelle, mais c’est pour passer dessous comme la dernière fois et rejoindre ainsi le tranquille sentier de l’aqueduc. Cette fois je n’en ferai qu’un tronçon, car vu l’heure je vais devoir remonter à la Croix du Perthuis à la première intersection de pistes, avant de redescendre sur l'autre versant à mon parking de départ par la voie de montée.

Cette dernière partie de ma balade sera magique, car presque en face de moi le soleil en se couchant va embraser le ciel bleu alentour, parsemé de gros nuages qui menacent de le recouvrir mais en vain, car finalement c'est lui qui aura le dernier mot. Fasciné par ce spectacle gratuit, je quitte même mon  chemin de descente pour un aller-retour vers l'Ouest, histoire de mieux voir l'astre déclinant dans toute sa splendeur. Mais en revenant vers le parking je le perdrai de vue.

Arrivé à la voiture à la tombée de la nuit, j'ai complètement oublié que j'étais en méforme tout à l'heure et que je craignais de ne pas pouvoir mener à bien ma petite rando du jour...