Pour cette première (et encore modeste) sortie de la nouvelle année, je profite d'un bout d'après-midi ensoleillé pour me propulser... vers Fontgerouse évidemment ! Manque d'imagination ? Plutôt la flemme de chercher un autre trajet, forcément plus éloigné de chez moi, et donc forcément encore plus bref vu le temps dont je dispose entre 15h (et des poussières) et la tombée de la nuit.
Pour le trajet, je me réserve d'improviser une fois sur place. Rien d'original de toute façon, vu que je connais tout le secteur par coeur - mais sait-on jamais ? Si j'excepte ma participation, avec Sylviane, aux "Rencontres Orientation" du CAF de Saint-Etienne il y a tout juste 2 mois à Marlhes, et bien sûr nos rituelles et quasi-quotidiennes mini-sorties au Jardin des Plantes de notre ville, à deux pas de chez nous, ma dernière petite rando dans le coin remonte au 24 octobre dernier...
Cet après-midi l'air est frais - normal pour la saison - et le ciel uniformément bleu. Une fois parvenu à la Croix du Perthuis, je file à droite sur le chemin de crête jusqu'à sa redescente vers la Métare. Je suis quasi seul sur cet itinéraire d'ordinaire bien fréquenté. En-dessous, derrière l'entrelacs de branches dénudées, la ville de Saint-Etienne est inondée de soleil. Arrivé en vue du Guizay et des plus lointains Monts d'Ardèche, je choisis de revenir en arrière vers Rochetaillée par l'autre versant (celui de la vallée du Furan), sur des sentiers à mi-pente. Curieusement, c'est sur ces voies bien moins fréquentées que je croiserai enfin quelques congénères. A l'approche de Rochetaillée, je rejoins sans l'avoir cherché le Chemin de l'Aqueduc. Le spectacle de ce beau village avec son château et son église est magnifique dans la lumière dorée du soleil couchant. J'y accède en passant sous la chapelle, et là il ne me reste plus qu'à remonter son étroite rue principale.
Le retour au parking via le cimetière du village, sur le bon chemin à mi-pente au-dessus de Saint-Etienne, sera un dernier régal. En effet, à l'exception d'une seule de ses collines, la ville est entièrement recouverte d'une immense mer de nuages, qui masque aussi toute la vallée du Gier en aval. Seuls les éternels moutons qui paissent ici en toutes saisons animent quelque peu ce spectacle crépusculaire. J'arrive au parking à la tombée de la nuit : timing parfait !