Dôme de Bellefont par les Pas de Rocheplane et Montbrun.

Le lundi au soleeeeeeil.... c'est quelque chose qu'on a depuis les RTT !
Avec ces températures fraîches j'hésite à me lancer dans le sangle de Belles ombres. Je revois donc l'objectif à la baisse avec ce pas de Montbrun que je n'ai jamais fait. Je me souviens juste l'avoir cherché depuis le haut il y a quelques années mais comme je n'avais aucune indication ce jour là j'avais laissé tomber après avoir inspecté deux couloirs depuis la vire du haut.
Je pars relativement tard pour échapper aux bouchons de Grenoble ce qui me laisse le temps de trouver une trace gpx sur ce merveilleux petit site : http://www.sentier-nature.com/montagne/2007/07/09/71-piton-dome-bellefont
Sauf que je n'ai pas eu le temps de regarder les photos, trop occupé à faire ingurgiter la trace à mon gps.

Bref, me voila donc parti, personne dans la forêt jusqu'à ce que je croise deux chiens (de chasse) qui feront demi tour dès qu'ils me verront. La route gps est parfaite, mieux que la carte IGN ! C'est une nouveauté pour moi qui n'avait encore jamais tenté le coup de la RAO (rando assistée par ordinateur) avec une trace téléchargée sur le net. Sauf que... arrivé au moment crucial je perds le signal. Zut. Au pied des falaises je pense donc que le bon couloir est celui qui se situe juste en face de moi (cf le commentaire de la photo sur le sentier-nature : ce couloir superbe et tentant n'est pas le bon."). Dans ces pentes herbeuses on peut voir des traces partout avec un peu d'imagination, du coup je monte, un peu inquiet tout de même que ce ne soit pas plus balisé (il me semblait l'avoir lu). Deux chamois s'échappent doucement. Pas vraiment de traces dans ce couloir, juste un vieux tube de mayonnaise. Un coup d'oeil au gps et ô miracle, le signal revenu me confirme que je ne suis pas au bon endroit !
Petite traversée dans les herbes glissantes et je rejoins la bonne trace du pas de Montbrun. Un petit ressaut facile constitue la seule et unique difficulté de ce pas, assez encaissé et pas vaiment esthétique tant qu'on a pas rejoint la vire supérieure.
Là, je reconnais les couloirs où j'avais cherché un itinéraire de descente en 2006.
Ensuite, c'est un aller-retour au Dôme de Bellefont. Je croise deux personnes au piton de Bellefont, les seules là haut.
La visibilité est excellente sauf en fond de vallée et vers le sud ouest ou le ciel commence à se voiler.
Descente par le pas de rocheplane. En dessous des falaises j'entends des chiens aboyer. Ce sont les mêmes qu'à la montée !
La descente est toujours aussi éprouvante pour les genoux mais les feuilles mortes amortissent un peu dans la forêt.
En bas je croise un chasseur, sa femme et son chien. Elle repère mon appareil photo et son mari est "sur la défensive". Il m'explique tout de suite que son fils n'est pas chasseur et que lui c'est pour sortir le chien et éventuellement ramener quelques grives (à faire avec une patate et du lard, ah ?). Au passage il me dit qu'il a millité pour la protection du coq sur la commune, dont la chasse est maintenant interdite, qu'il ne comprend pas ceux qui remplissent les quotas pour le plaisir de tirer, ceux qui chasse des faisans qu"il faut pousser au cul pour qu'ils s'envolent", que les plantations de pins au-dessus des sanatorium pour servir de paravalanches ont supprimé des landes à lièvres et à coq, que du temps de son père le col du coq était un vrai poulailler avant que la route n'y mène et qu'il serve de parking, etc...
Bref, voila une philosophie de la chasse plus respectueuse de la nature qui me plaît mieux, loin de ce qu'on entend parfois (mais qui est pourtant aussi une réalité).
N'empêche que si les chasseurs ne laissaient pas divaguer leurs chiens j'aurais peut être vu plus de bestioles aujourd'hui !