Bonjour, Toujours forts sympathiques ces récits de randos-découvertes, merci ! Et ces bouts de constructions semblaient très anciens (pas facile à savoir j'imagine) ?
Belle sortie historique, énigmatique...et esthétique avec toute cette neige !
Nous n'avons pas repéré la moindre ruine qui serait un ancien bâtiment. Mais en faisant l'hypothèse qu'il s'agit quand même d'un moulin, cela signifie alors qu'il y avait quelque chose à moudre... Pourrait-ce dans ce cas être des céréales, pour faire de la farine, et ensuite du pain ? Il est vrai que, mais nous n'en avons aucune certitude vu le piètre climat et l'absence de panorama, nous étions à peu près sous la zone de Val Fanjouse. Or cette ancienne ferme est placée dans une large clairière, ce qui laisse penser à de possibles cultures... ??? Est-ce là une explication envisageable ??? Pour une enquête à la Sherlock Holmes, elle est balbutiante !
Et vu de dos avec son petit canal d'alimentation : [img:30b9cead4d]http://montagne.a.vaches.free.fr/Rando/Ecrins/miroir/IMG_1515.jpg[/img:30b9cead4d] Ca me fait penser aux moulins qui existaient sur les ruisseaux de Lumbin, etc. Ils sont en fait situés bien en amont dans les gorges car la pente du lit du ruisseau y est plus forte. Et qui dit pente plus forte dit canal d'alimentation moins long pour une hauteur de chute équivalente... Bien souvent les moulins étaient en cascade ce qui a peut être aussi contribué à reculer plus loin... A noter aussi que parfois le débit du ruisseau diminue au fil de son cours (si si !) car l'eau canalisée par le substratum rocheux dans les gorges, s'infiltre ensuite en partie dans le sol dès qu'il est perméable... Mais bon ça ne prouve pas que c'était un moulin !!
Les moulins étaient souvent éloignés des villages. En témoigne celui situé au fond des gorges du Bruyant, par exemple, ou celui du Diable au-dessus de Saint-Christophe-en-Oisans, qui a été restauré, et que je trouve très mignon : [img:d12c0a5258]../photos/m/moulin_du_Diable_19159.jpg[/img:d12c0a5258]
vu les dimensions des piles il s'agirait plutôt [url=../photos/g/Gorges_de_la_Lyonne_19151.jpg]d'un pont[/url] et le gabarit du vieux chemin qui vient d'En-Boucher correspond aux dimensions de l'édifice ( à noter un linteau daté de 1861 à En-Boucher ) le mur de soutènement s'explique difficilement aussi : [img:3c943009e7]../photos/g/Gorges_de_la_Lyonne_19150.jpg[/img:3c943009e7] soutenir une béalière ? mais alors pour conduire l'eau où ? peut-être jusqu'à la sortie des gorges, vers les plats herbeux en amont de l'usine hydroélectrique, ou encore plus loin pour irriguer la plaine au delà des gorges ? soutenir un sentier ? beaucoup d'efforts pour pas grand chose et semble très peu plausible ; sinon tout cela n'explique pas la présence du pont, nous avons du louper quelque chose... en tout cas jolie balade sortant un peu de l'ordinaire, avec la neige il a fallu faire preuve d'ingéniosité et d'équilibre pour les quelques traversées : [img:3c943009e7]../photos/g/Gorges_de_la_Lyonne_19153.jpg[/img:3c943009e7] nous avons marqué le pas à la cinquième traversée, qui était bien encombrée comme on peut le voir sur le dernier panneau de la photo ci-dessous François au passage du Pont du Roi : [img:3c943009e7]../photos/g/Gorges_de_la_Lyonne_19152.jpg[/img:3c943009e7] il a du tomber 15 à 20 cm durant notre virée et c'était d'un très bel effet avec la végétation luxuriante toute de blanc vêtue
Bonjour François, je vois que tu as toujours l'art de faire durer le suspense, sous forme d'enquête à la Sherlock Holmes ! Il faut rassembler les moindres indices du terrain pour aboutir à un scénario probable. Pour ma part je pense spontanément comme Montagnes à Vaches à un moulin. Mais pour faire quoi dans ce lieu perdu ? Les questions n'en finissent pas !
Comme tu l'as imaginé, un bief et un moulin non ?
Nous suivons un chemin, fort encombré de toutes sortes de végétations, et remontons le cours d’eau, en direction de Bouvante. Ici l’une des traversées à faire sur ce ruisseau, traversée légèrement acrobatique ! [img:808ba5e487]../photos/t/Traversee_sur_la_Lyonne_19149.jpg[/img:808ba5e487] Mais il y a autre chose, de plus surprenant. Sur cette photo, à l’arrière, on peut voir un monticule. En fait, il s’agit d’une construction faite par l’homme : on en voit bien l’ajustage des pierres. Cela ressemble furieusement à la pile d’un pont. D’ailleurs, une pile équivalente existe aussi juste en vis-à-vis, sur l’autre rive. Et seul le tablier manque à ce pont potentiel. Quant au chemin lui, trente mètres au-delà il se réduit, puis disparaît… ?! Nous ne comprenons pas ce qu’il se passe… Nous fouillons un peu plus les lieux, voyons à côté un mur assez imposant (il fait une dizaine de mètres de long et cinq mètres de haut environ) qui est bâti contre le rocher. Nous ne comprenons pas non plus à quoi sert ce mur car il est quasiment plaqué contre la falaise. Est-ce le mur de soutient d’un petit chemin ?? Mais alors ce chemin serait vraiment étroit… Est-ce le début d’un canal de captage d’eau ?? Mais alors pour aller où… En Bouchet est à peut-être deux kilomètres de distance, et surtout, est plus haut en altitude. De toute façon, ce mur s’est écroulé, juste là-devant : l’avancée est donc stoppée. Questions… Pourquoi faire un chemin dans cette gorge, puis un pont ici, puis un tel mur, s’il n’y a rien de plus ensuite, et que tout s’arrête ?? Quelle est la raison qui a poussé des gens à consacrer autant d’énergie à aménager tout cela ?? Nous n’avons pas les réponses. Pas pour le moment… Les mystères du Vercors ancien continuent, une fois de plus aujourd’hui, leur prégnante pénétration dans nos pensées… Il faudra revenir. Forcement…
Goupil, Trois mois ont passé depuis ton dernier message. Le temps nous paraissait long, à Scal et moi. Aussi, à bout de nerfs, avions nous décidé lundi la semaine dernière, d'aller continuer l'exploration de cette gorge, dont l'ambiance si particulière nous avait un peu ensorcellés. Et, quoi qu'il advienne, il fut décidé que se serait le dimanche 07 mars... Quelle ne fut pas notre déception de voir que, malgré une météo nationale aux prévisions que nous esperions éronnées, la neige était bien présente à ce rendez-vous ! Bien sûr, ce n'est pas un argument succeptible de nous faire renoncer à un programme tant attendu. Mais quand même... Ainsi donc, sous un manteau de couleur très claire, nous sommes repartis dans la Lyonne. Et, pour donner l'atmosphère, voici une photo prise d'à peu près au même endroit que celui de ta photo ci-dessus : c'est vrai que ça ne fait pas pareil ! [img:6d4f8c4073]../photos/g/Gorges_de_la_Lyonne_depuis_en_Bouchet_19144.jpg[/img:6d4f8c4073]
:oops: Euh ! c'est sans doute mieux avec celle ci, la vire semble bien agréable mais est elle accessible ? [img:c2f6ccfcb3]../photos/f/Falaise_du_Serre_du_Beau_Temps_18280.jpg[/img:c2f6ccfcb3]
[quote:54a50f6c5c="François LANNES"] Ensuite : au sujet des arches, rien n'est dit (encore) mais faut pas désepérer, et... sait-on jamais ??? [/quote:54a50f6c5c] Et qui sait cette photo peut sans doute y contribuer [img:54a50f6c5c]../photos/s/small_18280.jpg[/img:54a50f6c5c] d'autant qu'on y voit une magnifique vire dans la partie inférieure à la limite de la végétation :idea:
Ah j'oubliais, Goupil ! Les trois jours, dont il est ici question... En fait, il faut prendre le raisonnement dans l'autre sens. :cry: Les trois jours, c'était le délai maxi fixé par le modo du bivouac ! :? Et il valait mieux se caler sur ce maxi, afin d'éviter l'éventuelle colère. Car on ne savait pas à l'avance les risques encourus...
La photo de Scal montre le pont de la Reine depuis l'aval. Voilà une vue qui le montre depuis l'amont. [img:79be515174]../photos/p/Pont_de_la_Reine__Vue_depuis_l_amont_18279.jpg[/img:79be515174] Il est bien impressionant, le bougre !! Vous pourrez passer dessous sans toucher la tête. Surtout qu'il n'est pas là depuis la veille, quand on voit la végétation qui pend de partout. Il y a même des arbres qui ont poussé dessus (ceux dont le tronc se découpent dans le ciel). Oui Goupil, la tour se trouve bien en rive gauche. Et c'est bien là toute la subtilité de cette Lyonne : elle est allé tailler dans la falaise du Serre su Beau Temps, comme manipulant un fil à couper le beurre, et a creusé cette entaille qui se devine sur la photo de Scal, faisant par là-même passer la tour sur la rive gauche alors qu'on la croirait sur la rive droite !!
Dame ! Guillaume avait vu juste, il aura fallu patienter trois jours de plus, pour qu'enfin se révèle la petite merveille tout à fait inattendue. Mais ai je bien saisi, contrairement aux apparences la Tour en question se situerait rive gauche de la Lyonne ? Un vrai jeu d'échecs ! :wink:
c'est un épanchement vert qui s'étale, recouvre et envahit le moindre recoin ; on se retrouve ici dans un espace comme primitif, encore bien sauvage et à vrai dire ces gorges portent bien leur nom ! il y avait celui du roi, mais celle qui domine les lieux et en constitue l'essence naturelle c'est bien la Lyonne, alors l'hommage coulait de source : le Pont de la Reine [img:d62ea57dba]../photos/l/le_Pont_de_la_Reine_18268.jpg[/img:d62ea57dba] aux dimensions quand même bien respectables
En voilà des photos !! Elles sont belles et bien intéressantes à commenter. La première, celle de Goupil. Bravo, c’était pile-poil la vue qu’il fallait. Cette falaise du Serre du Beau Temps est haute (120 m, peut-être plus…) et il est difficile de distinguer, à son pied, cette tour à laquelle je faisais allusion, et qui fait probablement 40 mètres quand même, depuis le fond du ruisseau ! C’est surprenant ! C’est toute cette végétation qui pousse autour (et dessus) qui fait qu’elle n’arrive pas à se dégager. Atteindre cette tour se fait par une traversée à flanc, en suivant un chemin qui visiblement n’avait pas été pratiqué depuis bien longtemps. On arrive alors à un collet qui sépare la tour du versant proprement dit. Descendre la pente jusqu’à l’eau, à l’amont de la tour, ne pose pas trop de difficulté. C’est là que se situe la première photo de Scal : cette photo met en évidence la falaise de la tour (celle de gauche) et la falaise du Serre du Beau Temps (à droite), avec au centre le lit du ruisseau qui s’enfile dans cet étroit défilé… Superbe ! ! Quant à la photo suivante, elle ne dévoile que la moitié de la « chose ». Si le terme d’arche perdue ne peut pas complètement s’appliquer, c’est surtout à cause du mot « arche ». Le substantif est effectivement impropre, mais pas l’adjectif. Trouver une appellation adaptée à ce lieu ne fut toutefois pas un problème. Car Scal, dont l’esprit tout en finesse et en ruse n’est jamais à court, suggéra que, jusqu’à nouvel informé, on parle pour cela du pont de la Reine… !!!
le pied de la falaise sous Beau Temps est un endroit particulièrement retiré que la mémoire des hommes semble avoir oublié, pourtant cela ne manque pas de majesté : [img:578e82de9c]../photos/l/lit_de_la_Lyonne_18265.jpg[/img:578e82de9c] le genre de lieu qui stimule la curiosité et qui pousse à aller voir plus loin... le flair de François et son obstination à s'embarquer au plus touffu du végétal ont fait le reste [img:578e82de9c]../photos/l/le_pont_de_la_Reine___18266.jpg[/img:578e82de9c] on ne peut que s'incliner devant cette belle découverte mais finalement, malgré le contexte, "l'Arche perdue" ne serait peut-être pas tout à fait le bon qualificatif...
[quote:5941a3a6af="François LANNES"] Alors Goupil, une question pour toi. Depuis cette place-là, as-tu repéré l’autre éperon rocheux qui se trouve justement en amont, à quelques 500 mètres environ ?? C’est une espèce de tour, avec de longs pans rocheux en guise de murs, et dont la partie supérieure aurait été coupée en biais et garnie de végétations. Cette tour se trouve d’ailleurs un peu effacée par les grandes falaises qui l’entourent et la dominent, dans cette boucle de la Lyonne où elle se trouve.[/quote:5941a3a6af] Tu veux sans doute parler de celle qui est au centre de la photo intitulée falaise de Serre du Beau Temps que je viens de rajouter ? Non j'avoue ne pas l'avoir remarquée mais je n'ai fait que rester le temps nécessaire pour prendre cette photo depuis cet agréable belvédère. Auriez vous jouer les "Aventuriers de l'Arche perdue" ? :wink:
Bon d’accord, d’accord, Guillaume, je vais tâcher de faire court… mais c’est pourtant vrai que la balade a apporté pas mal de points d’accroche, et qu’il serait dommage de ne pas les aborder… En quittant le pont du Roi, nous avons pris le chemin indiqué par Goupil : en rive gauche et en légère remontée sur le flanc de la vallée, comme pour aller à « en Bouchet ». Cette ferme, nous l’avions déjà vue, depuis l’amont, posée qu’elle est sur ce joli pâturage verdoyant. Elle constitue depuis lors l’un des buts de visite que la Lyonne nous inspire, mais qu’hélas nous ne sommes pas allé voir ce dimanche étant donné que l’aimant le plus fort tirait dans une autre direction… Après quelques distances, nous sommes arrivés à ce « belvédère caillouteux bien dégagé sur les gorges en amont » cité par Goupil. Ce belvédère est le sommet d’un éperon rocheux qui se détache du flanc de la gorge, et qui s’individualise bien au milieu de l’espace, tout en étant à la verticale au-dessus du ruisseau. C’est bien vrai que cet emplacement est sympathique, avec sa petite mais appréciable surface plane et dégagée : ce genre de disposition est rare ici. Du coup nous en avons fait notre salle à manger ! Alors Goupil, une question pour toi. Depuis cette place-là, as-tu repéré l’autre éperon rocheux qui se trouve justement en amont, à quelques 500 mètres environ ?? C’est une espèce de tour, avec de longs pans rocheux en guise de murs, et dont la partie supérieure aurait été coupée en biais et garnie de végétations. Cette tour se trouve d’ailleurs un peu effacée par les grandes falaises qui l’entourent et la dominent, dans cette boucle de la Lyonne où elle se trouve.
Alors, alors...on attend la suite ! François est-il en train de taper un deuxième message, ou va-t-il nous faire patienter un, deux, trois jours....?
Revenons quand même au cœur du sujet, c'est-à-dire au « pont du Roi ». Cette indication est bien lisible sur la carte, bien qu’en petits caractères. Elle avait quand même attiré la curiosité, mais nous ne savions pas trop qu’en penser. C’est le regard pointu de Scal qui a fait avancer la réflexion. En effet, il remarqua, juste à côté du nom, les lettres « Rer »… Cette indication, signifiant bien sûr « Rocher », aiguisa les appétits car, si le terme de « pont » sous-entendait déjà quelque chose d’intéressant en soi, le fait qu’IGN ajoute en plus le mot « rocher » voulait bien dire que le lieu était lié à une sculpture naturelle, une sculpture (dirons-nous) du genre d’une arche. Cette confirmation était patente, autant qu’alléchante ! Partis de l’usine hydro-électrique, le chemin sympathique avance dans un fond de vallée bien plat et dégagé. Nous avons rapidement atteint le lieu en question, peu après avoir laissé sur la gauche, le sentier indiqué par Goupil, qui monte vers Mégretière. Le pont du Roi se trouve légèrement en contrebas. Il est certain que la petite descente à faire, sur cailloux moussus et rondouillards demande des précautions : il ne s’agit pas de finir au fond du ruisseau, encore 4 ou 5 mètres en dessous ! Traverser ce pont demande quand même de l’application, toujours pour les mêmes raisons que la descente précitée. Moyennant quoi, vous finirez sains et saufs sur l’autre rive d’abord, puis jusqu’au lit du ruisseau, en ayant au préalable frôlé avec les oreilles (comme Scal sur la photo) les jolies mousses « PNG » de ce coin enchanteur. Les photos le montrent bien : le pont du Roi n’est pas d’une envergure… à faire se déplacer les foules. Il est joli, tout à fait. Même, il est beau… Mais, ne le cachons pas, la déception fit son chemin dans les esprits. Voilà un endroit original certes, très original oui, mais qui manque de quelque chose pour être à la hauteur de ce que suscite son nom. Oui, c’est ça. Son nom, très enlevé, faisant référence à la plus haute hiérarchie de notre histoire, laissait envisager un décor au même niveau, quelque chose qui puisse à minima inspirer de la joie, un grand plaisir, voire peut-être de l’enthousiasme… Que dis-je, un Roi se doit de provoquer le respect, ou encore l’admiration de l’humble humain que l’on se sent face à une telle puissance… Bon. Bref, vous m’aurez compris, rien de tout cela ne se dégageait en ces lieux. Et un peu de dépit pointait. Mais alors, si « pont du Roi » ne suffit pas à désigner l’exceptionnel, que faudrait-il donc avoir comme appellation, quel nom, pour qualifier un site qui sorte franchement de l’ordinaire ?? Et quel grade serait-il nécessaire de lire sur une carte pour annoncer une sculpture de la nature qui soit extraordinaire ?? Et qui mériterait du coup de figurer dans les tablettes de Bivouak ?? .
:D Bien content d’avoir sauvé notre Goupil D’un épisode où il courait grand péril ! C’est ça, tu vois, la protection de la faune : Il ne te faut pas aller dans la Lyonne ! Attaque donc par la rive droite, va. Cela évitera des risques inutiles ! :lol: :lol: Mais à propos de risque, j’éprouve le besoin de faire un préliminaire plus sérieux. En amont de ces gorges, il y a un barrage. Cela veut dire que le lit du ruisseau est soumis au risque d’inondation en cas de lâcher d’eau depuis le lac. Faute d’autre information de la part d’EDF, ce risque est à prendre au sérieux, car une telle situation de lâcher d’eau peut se produire sans avertissement aucun, et peut évidemment avoir des conséquences graves, pour ne pas dire pire… Un certain nombre d’arguments, observés sur place, peuvent militer en faveur d’un risque « moindre », mais il ne s’agit là que d’interprétation et non de garanties. Traverser le cours du ruisseau, perpendiculairement, comme indiqué dans le topo de Goupil est sans aucun problème : c’est tout à fait clair. Mais si d’aventure, quelque « Indiana Jones » voulait marcher dans le sens du cours d’eau, il devrait alors bien avoir pris en compte cette réalité, et peser sérieusement sa décision.
Tout d'abord merci à tous deux pour ces très précieuses informations, j'ignorais totalement que Val-Fanjouse était un camp retranché pour chasseurs invétérés. Vous venez sans doute de sauver la peau du Goupil. Pour répondre à François, oui j'utilise la loupe et j'invite d'ailleurs tous les bivouakeurs a en faire de même, c'est fou ce que l'on peut découvrir sur les cartes IGN comme par exemple (ce n'est peut être pas pour rien) le bien nommé col du Péril à l'Ouest de Val-Fanjouse. A ce propos, l'itinéraire Val-Fanjouse Grotte des Maquisards est mentionné sur toutes les cartes y compris celles au 1/50000°. Mais évidemment la clôture a dû lui porter un coup fatal, sauf à contourner l'obstacle (cot 6inf !). En pratique il est donc conseillé de partir de la rive droite, message reçu. Bon promis si je vous rencontre dans les parages, je ferai d'abord les sommations d'usage, avant de tirer .....mon appareil photo pour immortaliser cette rencontre.
T'as raison ! Ca, c'est la marque d'une équipe synchro ! :o :D :lol:
là François on a fait fort !! publier le même message :D :D à la même seconde !!
Goupil, tu parles du chemin qui relie les grottes des Maquisards à Val-Fanjouse. D’abord, je dois reconnaître que je ne l’avais même pas remarqué sur la carte, ce sentier ! Tu as une bonne vue (ou une forte loupe…). Bon. Nous ne sommes pas (pas encore) passés dans le secteur des grottes. Désolé… Du coup ton projet reste entier sur cette rive droite. Par contre il peut être utile de parler de Val-Fanjouse. Malgré le côté chantant de son nom, cette ferme n’est pas adaptée à une gentille balade de reconnaissance : Val-Fanjouse est une chasse privée. Et une chasse privée organisée, structurée. Cela veut dire qu’il est impossible d’y entrer si l’on vient par le côté gorge de la Lyonne. Un haut grillage, vraiment prévu pour ne pas donner l'envie d'être franchi, ceinture tout le territoire de la chasse, et comme cette propriété fait 550 hectares, ça fait une longue ceinture à contourner. Un rapide calcul donne un rectangle de 2 km de large par 2.75 km de long. Reporté sur la carte au 1/25 000ème cela fait une surface de 8 x 11 cm ! Tu vois, ça fait vraiment grand !! Grosso-modo, cela commence à la baume l’Oiseau (comprise), et cela va jusqu’à la combe du Mouton. Le contournement que nous avons dû faire le long du grillage nous a laissé perplexes et bien déçus. Mais par ailleurs, vu le nombre de coups de fusil entendus ce dimanche dans le secteur, cela ne donne pas l’envie d’aller voir de trop près… Dans ce coin, nous n’avons pas noté de sentier remontant depuis le fond de la gorge, dans le versant sous Val-Fanjouse. Faut dire que la forêt est bien dense à ce niveau-là...
Goupil--> [i:7a3b667699]vous avez du croiser la sente qui relie les grottes des Maquisards à Val-Fanjouse, un projet qui me tente, l'avez vous repérée ? [/i:7a3b667699] disons que dans ce secteur ( il y a quelques temps ) nous avons poussé une sorte de reconnaissance dans les buis de la rive gauche ; au détour d'un fourré nous sommes tombés sur une clôture mystérieuse... de l'autre coté, étrange sensation, comme celle [url=http://www.bivouak.net/forum/viewtopic.php?t=7342&start=15&id_sport=2]de deux perdreaux[/url] en plein lâché ; terrain délicat d'où nous sommes ressortis avec une extrême concentration, enfin presque... un bon R6 :) je n'ose imaginer ce qu'il adviendrait d'un goupil dans ces parages ! mais entre cette clôture et le fond des gorges l'espace est suffisamment vaste pour occuper de nombreuse heures, et en longeant cette clôture vers le sud cela sort sur le plateau
Bon et bien Goupil, j'espère que tu as du temps devant toi, parce qu'il va y en avoir besoin pour tout raconter, par le menu, et en précisant les choses ! Je reprends ta dernière intervention point par point. Et ben oui, personne ne s'attend à voir personne dans ce coin. Mais c'est la merveille de Bivouak de faire que les gens peuvent se retrouver quand même. Et si hier nous nous sommes "ratés", demain y serons-nous peut-être ensemble... !? Ensuite : au sujet des arches, rien n'est dit (encore) mais faut pas désepérer, et... sait-on jamais ??? Ensuite : il y a méprise, nous n'avons pas fait toute la descente, par le fond du ruisseau. Ce serait trop long à faire dans ces conditions, sans bivouac au milieu ! ! ! Nous avons attaqué par le haut, puis par le bas, mais sans avoir encore jonctionné. Faut reconnaitre que nos regards étaient quand même pointés sur d'autres objectifs, pour le moment.
Eh bien je ne m'attendais pas à trouver nos deux "Indiana Jones" dans ce secteur....il n'y a pourtant pas d'arche à priori. C'est vrai que descendre les gorges de la Lyonne sur plus de 5km, ce doit être comme aller sur la Lune, dépaysement garanti, en comparaison mon pont du Roi est une autoroute à 8 voies ! Bravo à tous deux, bel exploit, une véritable opération commando qui effectivement mérite le label PNG avec les moustiques et les sangsues (pas si sûr) en moins ! Si je comprends bien vous avez du croiser la sente qui relie les grottes des Maquisards à Val-Fanjouse, un projet qui me tente, l'avez vous repérée ? Je la suppose du même acabit que celle du pont du Roi. Comme quoi il y a encore du grain à moudre dans ce Vercors qui n'en finit pas de nous surprendre.
...et c'est comme cela sur plus de 5 kilomètres de long, depuis le barrage de Bouvante-le-haut à l'amont, jusqu'à la centrale hydroélectrique à l'aval. Dans le lit de la rivière, à cause de cette humidité, les cailloux polis par l'eau et recouverts d'un lichen tout fin, ressemblaient à de grosses savonnettes : c'était vraiment très, très "casse-gueule" ! Avec de telles circonstances la moyenne d'avancement se situait probablement à 1 kilomètres par heure, et encore à condition de ne pas se fouler une cheville ou de ne pas se vriller un genou... Sans compter qu'il y a aussi de l'eau, des flaques un peu grandes difficiles à contourner ! [img:aafcd0f892]../photos/f/Fond_de_gorge_18230.jpg[/img:aafcd0f892]
effectivement le paysage local ne manque pas [url=../photos/g/Gorges_de_la_Lyonne_18227.jpg]d'exotisme[/url] : le long des sentes [img:47b6f4e82b]../photos/g/Gorges_de_la_Lyonne_18228.jpg[/img:47b6f4e82b] ou au fond des gorges [img:47b6f4e82b]../photos/g/Gorges_de_la_Lyonne_18229.jpg[/img:47b6f4e82b] cette ambiance particulière reste très prégnante ; le temps a beau être humide, on n'est pas dépaysés...
Bonsoir Goupil En ouvrant Bivouak ce soir je ne m'attendais pas à voir ce topo ! Les gorges de la Lyonne ! ! ! Ce n'est pas un endroit vraiment fréquenté. Mais entre toi, hier, les 2 grimpeurs dans la falaise rive gauche, Scal et moi, ce dimanche, cela fait beaucoup de monde. Et il va peut-être se passer de nombreuses semaines avant qu'il n'y ait une nouvelle visite. J'ai été surpris de voir ton topo... Mais après une rapide réflexion, j'ai conclu que cela ne pouvait qu'être toi pour aller dénicher un tel endroit secret du Vercors, toi qui connais déjà toutes les cabanes, les croix, les montagnes et tous les vallons. Et maintenant que tu as démarré le sujet, j'ai bien envie d'accrocher les wagons. Parce que je suis d'accord : il y a matière à raconter. Alors, ne nous privons pas ! D'abord, il y a l'ambiance très particulière, dans ce fond de gorge. Scal appelle cela l'ambiance PNG. Dans le langage de Scal, PNG veut dire "Papouasie Nouvelle Guinée". Au fond de la Lyonne, les mousses sont vraiment épaisses. Et elles poussent partout, même sur les branches. Pour preuve, voici une photo : [img:db62634d61]../photos/a/Ambiance_PNG_18226.jpg[/img:db62634d61] C'est un peu fou !