Topo : Crêts de l'Airellier, de Peillouté et de Peyranne depuis le Col du Gratteau

Voici peut-être les 3 crêts les plus mal-aimés du Pilat. Ils culminent pourtant tous à plus de 1100m, jusqu’à 1330 pour l’un d’eux. Mais ils ne figurent a priori sur aucun topo, et vous ne risquez pas d’y rencontrer qui que ce soit (sauf au Crêt de Peyranne, mais là personne ne sait qu’on est au sommet d’un crêt !).

Comme ce sont de simples bosses peu marquées, leur ascension peut apparaître comme très (trop ?) facile et de peu d’intérêt. Aucun problème, certes… à condition de ne pas se perdre ! Joli défi. Quant à l’intérêt, je dirais qu’on voit là un visage du Pilat particulièrement sauvage et "nature" que certains peuvent, ou pas, apprécier…

Du col du Gratteau (vue panoramique sur la vallée du Rhône et la chaîne des Alpes au fond), prendre côté W le plus à droite des sentiers se dirigeant vers le S (panneau St Sabin, sentier du Parc n°3, m.b.m.). Belles vues en crête sur la vallée du Rhône à gauche et les grands crêts derrière soi. À la Croix St Laurent à droite du sentier (message difficilement déchiffrable gravé dans le socle de pierre), suivre la petite sente qui part à gauche de la croix, et serpente vers le S, puis l’W/SW dans les genêts et les airelliers (plus aucun indice). Quand l’éboulis sommital apparaît à gauche de la sente, aller dans sa direction (laisser au passage, par précaution, 1 ou 2 repères sur des genêts) et monter dans les blocs jusqu’au sommet du Crêt de Peillouté (1220m) encombré de quelques pins. Vue partielle mais bien dégagée notamment sur les Crêts de Botte et de l’Oeillon.

Redescendre et revenir sur ses pas (repères utiles) jusqu’à la sente. Là, poursuivre à gauche sur cette même sente en descente progressive en sous-bois, globalement vers le SE (qq lacets). Elle finit par buter sur un bon chemin forestier qu’on va descendre à droite (SW), toujours en sous-bois. Vers 1120m, il rejoint une large piste (m.b.m à nouveau) qu’on prend en descente à gauche (SE puis S).  Arrivé à une petite route, la suivre à droite. La quitter peu après, au "Gite L’Arrivée" à gauche de la route (mal placé sur IGN). Il va falloir passer sous ce gîte (qq marches à gauche au bout de la maison) et poursuivre en sous-bois sur le sentier vers l’W puis le NW. Vers 1010m prendre en épingle à gauche, et continuer la descente jusqu’à une petite route, qu’il va falloir suivre brièvement à droite. Puis juste après son virage à gauche (pont sur un ruisseau, point bas) s’engager dans la petite montée à droite (nouvelle épingle) vers une ferme. Laisser cette ferme à votre gauche et continuer à remonter en face (N) sur un sentier herbeux, puis dallé, en direction du hameau bientôt visible du Mantel. À une fourche, suivre la branche de gauche et rejoindre ainsi le Mantel en suivant la sente qui oblique à gauche vers les maisons.

Traverser ce hameau vers l’W, puis suivre très brièvement, à gauche, la D63 en descente, jusqu’à son virage à gauche. Dans ce virage, prendre le sentier vers le NW et presque aussitôt, à la fourche, laisser celui qui poursuit, raide, dans cette même direction, et prendre celui de gauche en montée douce vers le S (ronds rouges de circuit équestre). Le suivre alors sur près d’1 km, jusqu’à ce qu’il débouche directement à un grand carrefour de pistes (1144m) : c’est le Crêt de Peyranne (bien marqué sur IGN, mais pas sur OTM) !

Sur ce très vaste replat, d’où on distingue tout juste entre les arbres les sommets des crêts de Botte (tour militaire) et du Rachat (fin pylône métallique), on n'a pas du tout l'impression d'être au sommet d'un crêt. D’ailleurs sur les panneaux qui s’y trouvent, il n’est même pas mentionné ! Mais il suffit pour s'en convaincre de filer plein E sur une petite sente en très légère montée : après une série de ruches (attention !) placées sur ce qui semble être le véritable point haut du crêt, on se trouve en haut d’un raide versant E avec 2 petites fenêtres sur la vallée du Rhône en contrebas.

De retour au carrefour, prendre le chemin vers Bois Girard (W, ronds rouges). Au croisement 1203 (Bois Girard - la seule fois où le crêt de Peyranne apparait sur un panneau !), poursuivre ce chemin vers Beaugirard au NW. Au croisement de pistes de Beau Girard, prendre la voie de droite (ENE, pas d’indication). Lorsque, vers 1310m, le chemin vire à gauche (N), repérer sur votre droite (petite clairière), au SE, une trace en légère montée. Il faut alors la suivre au mieux dans cette direction sur un peu plus de 350m. Mais dès qu’elle devient moins évidentes et disparait, il est indispensable de poser des repères rapprochés pour le retour (par ex. bouts de bois contre les troncs d’arbres + bouts de rubalise, de ficelles ou de fils de laine sur les branches), sous peine de ne plus retrouver son chemin dans ce sous-bois sans vue, cafouilleux, encombré et quasi de niveau ! Au final, la recherche du véritable point haut de notre Crêt de l’Airellier (1330m) est un autre petit défi (indice : quelques blocs, et une petite fenêtre vers le SW).

De retour au croisement 1310 (merci les repères !), poursuivre la montée sur le chemin plein N. Au croisement 1383 (visite obligée à l’arbre le plus extravagant du Pilat selon moi, juste à côté au SE, cf photo !), suivre la voie indiquée par le panneau "Col de l’Étançon / Chaumienne" (m.b.m.), col qui se trouve globalement au NE. On accède ainsi, sur la ligne de crête des grands crêts du Pilat, d’abord au Col des 3 Chiens, puis un peu plus bas à droite au Col de l’Étançon (1365m).

De là, obliquer à droite (panneau Chaumienne 2,3km, m.b.m.) et suivre cette voie en descente continue (globalement SE) jusqu’à la D63 (alt. 1131). Traverser cette départementale et poursuivre en face sur la petite route qui mène à Chaumienne tout proche. Passer ce petit hameau (fontaine à fort débit à gauche) et poursuivre jusqu’au grand virage de la route à droite (S, 1136m.). Puis prendre dans ce virage un petit chemin (NE) qui longe brièvement un ruisselet et remonte jusqu’au Col du Gratteau.