Pourtant ce n'est pas faute d'avoir potassé les différentes sources météorologiques. Bref ce matin, nous partons sereins pour grimper au sommet du Chauvet, pour en redescendre par les airs. Ce spot en parapente ne nous a jamais refusé son ciel, même Maître Caplain annonce un temps calme avec peu de vent. Après avoir planté la flamme en-dessous du parking, pas loin du Drac, et constaté l'absence de toute brise, nous démarrons du parking pour une belle balade en sous-bois.
C'est en sortant de la pinède que nous avons pris peur, le sifflement dans les dernières branches avant la prairie annonce la présence d'un vent capricieux. Une fois sur la longue crête sommitale, il n'y a plus de doute possible. Le vent du sud est bien établi, il souffle en rafales tonitruantes. Passé quelques minutes de déception intenses, cette frustration de ne pas pouvoir voler va rapidement se dissiper au profit d'un réel plaisir à voir combien la montagne est belle ainsi décorée de gros cumulus joufflus. Nous poursuivons donc la balade jusqu'au sommet, avec la solution de redescendre côté sud, versant que nous ne connaissons absolument pas. Ce côté découverte n'est pas pour nous déplaire. Après une pause dans l'air glacial venu du sud, nous entamons la descente de l'autre côté de la montagne.
Nous descendons prestement au milieu des champs que broutent de nombreuses vaches éparpillées par petits troupeaux, c'est marrant elles restent ensemble par race, charolaises d'un côté, montbéliardes de l'autre, tarines un peu plus loin.
Nous descendons face au lac du Sautet où des risées mouvantes à la surface de l'eau confirment la présence du vent de vallée, là-haut ce sont des nuages lenticulaires qui indiquent un fort vent, pas de regret à avoir. Après avoir suivi une clôture un bon moment, nous suivons les indications du gps pour trouver un beau chemin 600 m plus bas. Il ne reste plus qu'à suivre cette large piste plutôt longuette pour s'affranchir des 200 m de dénivelé restants.
De retour à la voiture il nous faut récupérer la flamme plus bas dans la vallée. Comme nous avons oublié les maillots de bain, il faut trouver un coin sauvage pour se baquer. Encore une fois, manque de bol, la seule petite route conduisant au bord du Drac débouche sur une centrale électrique et une multitude de grillages interdisant l'accès aux eaux rafraîchissantes... Dépités, nous terminons la matinée déjà bien entamée sur une table touristique au belvédère du Monteynard. C'est un magnifique point de vue bien équipé pour casser une petite graine après cette sortie qui ne s'est pas déroulée comme nous l'avions prévu.