Enfin du beau temps....
Parti initialement pour mon Grand Som adoré, changement de programme, un réveil pour le moins matinal me permet de pousser plus loin. Ne connaissant pas les quantités de neige restant en haute montagne, ce sera la Sambuy, pas trop haute, même si la pente finale plein nord et raide risque d'être entravée par un névé tardif.
C'est une balade assez variée, les moines en bas, la forêt épaisse au milieu, et les belles prairies en haut. En tout cas c'est plutôt long ! Mais en montant tranquillement, ça passe tout seul. Il suffit de se laisser bercer par le rythme de la marche, avec l'imagination en prime, on ne s'ennuie pas.
La trayeuse fonctionne à plein régime à la Bouchasse, en face les biquettes sortent des Drisson, en bas la tronçonneuse découpe pendant que le tracteur fauche, tout le petit peuple de la montagne est à l'ouvrage... Les RTT ? Connait pas. L'été est la saison haute et elle bat son plein... Enfin.
Je sais pas si c'est le fait de revenir de Paris la veille, mais je suis surpris par toutes les bonnes odeurs, le foin, les bêtes, la terre, toutes ces senteurs, c'est bon !
Arrivé à la Petite Sambuy je suis pris d'une flemme... Ah non , pas comme au www.bivouak.net/topos/course-id_course-956-id_sport-1.html. Aujourd'hui, je vais en haut ! Pourtant il est 10h un beau nuage couronne le sommet, la brise thermique est déjà bien insistante. Il me faut vraiment me forcer (en plus il n'y a pas de neige sur le parcours, ça serait dommage de ne pas en profiter). Je laisse le sac et termine les 150 m bien raides de la fin. Le nuage a déposé une rosée sur les pierres qui sont terriblement glissantes. En haut le sommet est exigu, la sensation de vide est réelle. En redescendant il y a deux personnes près de mon sac, des parapentistes sans doute.
Effectivement c'est un couple, le gars ressemble à s'y méprendre à John Difool, vous savez le héros de l'Incal de Jodorowsky. Il sort une minuscule voile de son sac et se prépare à la vitesse grand V. Les conditions au décollage sont parfaites, aujourd'hui c'est un vividéco, et c'est tant mieux. Zéro stress sur cette belle pente couverte de trolls. A coté de moi, la voile de John se déploie doucement dans le ciel, elle n'est finalement pas si petite, elle est seulement légère, presque diaphane. Un souffle d'air et elle ne demande qu'à s'envoler ! Mon décollage ne tarde pas derrière, pendant que madame commence la descente à pince.
Ça monte bien devant le déco mais je n'enroule pas. Je préfère faire le tour et passer en face Sud-Est surchauffée. Mauvaise pioche y a que dalle. Comme quoi, toujours enrouler le premier thermique qui passe. C'est au niveau de la Bouchasse que j'en ai trouvé un beau. J'y reste quelques minutes avant de poursuivre vers Tamié. Attéro dans le même champ que la dernière fois, c'est encore le seul fauché. La brise est sensible mais pas turbulente du tout. Le col de Tamié est manifestement sujet au vent du nord, il s'y engouffre puisque c'est le point bas entre deux sommets à plus de 2000.
Belle sortie !
Et demain je suis puni : Au boulot !