Il faut déjà monter au col de l’Aupet par un beau chemin qui passe devant un accrobranche. Puis une bifurcation à gauche et suivre des grands lacets. On arrive au col. Ne pas le franchir mais prendre un sentier qui revient sur le flanc nord du socle du mont inaccessible. Il vous mène au départ des difficultés.
Pour la voie normale du mont Aiguille, gauche et droite en regardant la montagne. Le chemin monte à flanc sur la face nord ouest de la gencive. Le chemin fait des zigzags dont les derniers virages à droite bordent une crête sur une énorme ravine. Au sommet de ce cône et au début de la paroi commence la voie normale. Elle est matérialisée par un gros clou de ferraille pour le relais, ils jalonnent le parcours. L’itinéraire débute juste à gauche de cette échine, à environ 30 mètres. Par une espèce de gradin perpendiculaire à la paroi on commencer à s ‘élever. Au bout de 12 mètres on tourne à droite dans une faille pour aboutir 10 mètres plus haut sur une vire avec un énorme pieu de ferraille. (Ce ne sera pas le dernier). Puis par une double faille, raide et pas encaissée, située 10 M à gauche de cette vire, accéder à un gradin peu raide et en cirque, piquer à droite sur un pas facile en direction du câble en diagonale ascendante. La présence du câble efface toute inquiétude sur l’itinéraire. En haut du câble, on bascule sur un autre goulet que l’on remonte tout droit (chercher les bouts de ferrailles), puis un pas facile sur la droite avant d’arriver à une vire horizontale qui se traverse de droite à gauche, avec sa fameuse boite à lettre, il y a d’ailleurs un câble pour aider les grandes perches. Au bout de cette vire, voilà la fameuse faille finale dont la remontée est moins difficile qu’il n’y paraît, il suffit de bien s‘écarter du fond et du câble sur lequel il est inutile de tirer : les prises sont abondantes si on se tient les pattes écartées. C’est tout droit jusqu’en haut sans risque de se perdre. Quand vous aboutissez sur le plateau c’est toujours l’émerveillement. Soleil et air limpide vous accueillent. Le sommet est à gauche au bout du plateau.
Pour la descente par les tubulaires. Rappel : gauche et droite en regardant la vallée. Du sommet revenez sur vos pas et laissez à droite l’arrivée de la voie normale, marchez 50 mètres avant de voir une trace de sente se jeter dans le trou, n’ayez pas peur, c’est bien là et c’est pas spécialement dur, c’est sans problème quoique vertigineux vu du bec à droite du départ. Il faut passer dans la faille où la présence d’une plaque en forme de médaille confirme la réalité des faits : vous vous engagez dans la bonne voie. Cette plaque n’est visible que depuis le départ car elle est un peu au-dessus. Un très beau chemin (pas beau longtemps) en lacets lui fait suite en descente. Il faut descendre tout droit sans chercher à changer de vallon. Pierriers, désescalade, pierriers se succèdent. A un moment, on arrive sur une vire, continuer à descendre, en traversant 10 M sur la gauche, assurance possible sur un pin, toujours dans le fond du même vallon qui semble plus merdique qu’il ne l’est réellement. On voit ça et là des traces de sentiers et de peinture rouge passée. On continue à descendre jusqu’à un étranglement où le vide vous accueille. La vue, franchement ouest, donne sur le col de l’Aupet. Trois chaînes de rappel (cherchez bien, 2 sont évidentes) permettent de descendre... en rappel pardi ! Le rappel fait bien 30 mètres et il est formé de deux ressauts, le deuxième ressaut est un bombu bien lisse. On retombe dans un couloir rempli de cailloux qui part plutôt à gauche.
Ici deux solutions :
- 30 mètres plus bas un long rappel de 42 mètres, dont la fin est entre la grosse chandelle et la paroi, vous emmène au fond d’une faille sombre d'où il faut sortir sur la droite, car à gauche c’est un cul de sac. Ce rappel se fait par-dessus une grille en ferraille au sol qui empêche les cailloux de tomber sur le gars en rappel.
- Descendre 10 mètres dans le pierrier et remonter un peu sur la droite avant une traversée horizontale encore plus à droite jusqu’à un pin où une grosse ferraille permet de poser un rappel beaucoup plus élégant mais plus aérien (45m), qui abouti 30 mètres plus à droite de la première solution. C’est surplombant sur les 20 derniers mètres.
Le rappel de la première option vous pose trop à gauche, il faut remonter un bloc pour aboutir sur une butte. Donc au sommet du cône (impression de grotte) partir à droite en descendant. Un amas de blocs impose un rappel de 10 mètres, à moins de passer par une chatière souterraine. Après c’est tout simple, on suit la vire parfois ascendante qui aboutit sans trop descendre et parfois même entre deux écailles jusqu’au départ de la voie normale. On peut aussi couper direct sur la gauche, mais c’est plus pénible.
Retour à la voiture par l’itinéraire de montée.
- Corde (rappel 90m), baudrier, quelques sangles et mousquetons. - Casque vivement recommandé. - vêtements chauds en inter-saison car la partie finale est peu ensoleillée. Sans être difficile cette sortie demande un minimum de compétences.