Déjà qu’il s’agit là d’une randonnée effectivement sauvage sur des terres quasi désertiques, certainement une des plus belles randos qu’on puisse imaginer sur ces immenses espaces ardéchois. En voici cependant une variante encore plus aventureuse, réalisée ce 25 juillet 2018 par un petit groupe stéphanois emmené par Bernard et Michèle.
Il s’agit en fait du même astucieux circuit enchaînant les cinq sucs, mais sans aucun aller/retour et donc en multipliant à l’envi les "bartassages" (c'est-à-dire hors trace) pour monter et redescendre toutes ces grosses taupinières volcaniques. Rien de très difficile certes, mais on évolue là fréquemment sur des pentes encore plus raides et sur un couvert végétal (tapis de genévriers rampants, de myrtilliers, de genêts - on voit rarement où on met les pieds…) et/ou minéral (coulées de gros blocs) qui, dans l’un et l’autre cas, demandent à la fois beaucoup d’attention, une bonne forme physique et un pied sûr, ainsi qu'un bon sens de l'orientation.
Pour faire court, voici les principaux passages (en italiques) différents du topo d’Alain Bellon :
- Du sommet du Taupernas, redescendre sur le versant opposé (W), nettement plus raide, en suivant toujours au mieux les bornes blanches + trait vert de la limite de forêt domaniale (aucune trace). Arrivé sur le chemin, le prendre à gauche pour faire le demi-tour sud du suc.
- Après la traversée comme prévu de la Lauzière, monter au Montfol par son versant NE. Puis descendre, hors trace, par son versant E-SE, avec le Sépoux en ligne de mire provisoire. Descendre ainsi dans cette même direction jusqu’à croiser le GR3 vers 1450m, puis prendre ce dernier à gauche ; on suit ensuite l’itinéraire de montée du topo (hors trace dans la coulée de blocs) via l’antécime jusqu’au sommet du Sépoux.
- Là, en redescendre hors trace vers le N (pas vraiment une traversée mais un itinéraire différent (à droite du précédent vu du sommet) avec moins de blocs rocheux et davantage de couvert végétal), puis rejoindre, en tirant vers la gauche, la trace qui mène vers le Séponnet. Grimper ensuite jusqu’au sommet du Séponnet dans les blocs. De là, redescendre à vue dans la pente très raide qui mène, plein N, à travers blocs et réseaux de genévriers, dans la clairière tout en bas, où on rejoint dans le prolongement le GR visible du sommet. Poursuivre au N sur le chemin jusqu’au parking.
Nb : ces descentes hors trace en terrain raide (voire très raide) et instable demandent une grande prudence, ce qui ralentit sensiblement la progression. D'autre part la suppression des allers-retours sur certains sommets entraine une augmentation de la distance parcourue. Moyennant quoi les données de la rando du jour se trouvent quelque peu modifiées. Compter donc env. 7h30 pour 18,5km et 780m de D+, le niveau passant à (un petit) R3 dans ces raides descentes en mode bartassage... Cette variante n’est pas conseillée aux enfants.
Date | Titre | Auteur | ||
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25-07-2018 | Traversée en mode bartassage | Geoffroy Rémi | ||