topo : Le Guizay et les gorges de l'Ondenon

Au fond du valllon

Données de l'itinéraire

  • Altitude départ : 650
  • Altitude sommet : 865
  • Dénivelé : 270
  • Distance : 6,6 km
  • Temps de montée : 0h45
  • Temps de descente : 1h30
  • Orientation : Sud-Ouest
  • Itinéraire :
    • en boucle
  • Accès : Saint-Etienne > N88 dir. Firminy / Le-Puy-en-Velay > sortie 25.2 la Ricamarie > D88, la Ricamarie, rue Gambetta > après l'église, à gauche, D 35, rue Paul Langevin > à gauche, D33 dir. St-Genest-Malifaux, rue Jean-Marie Pons > terminus barrage de l'Ondenon.
Proposé le Geoffroy Rémi

Trace GPS

  • Distance : 6.63 km
  • Dénivelé - : 273 m
  • Dénivelé + : 268 m
  • Téléch. : 1 fois
Proposé par Geoffroy Rémi

Itinéraire

C’est un petit circuit inédit, une boucle en deux parties bien distinctes aux portes de Saint-Etienne.
La première partie, "pour tous", est classique : elle permet de monter, sur un sentier en écharpe suivi d’un large chemin de crête,  du barrage de l’Ondenon jusqu’au fameux belvédère du Guizay, connu de tous les Stéphanois.
La seconde est tout à fait confidentielle et nettement plus "sportive". Pour revenir au point de départ, il faudra d’abord redescendre sur un petit sentier dans l’étroite vallée de l’Ondenon, puis suivre "au mieux" le parcours capricieux du ruisseau au fond de ses gorges – petit terrain d’aventure horizontal... – jusqu’à ce qu’il se jette dans le barrage éponyme.

1. Montée au Guizay :

Deux départs possibles :
1. (recommandé) : du parking, rejoindre la digue du barrage de l’Ondenon par le chemin en épingle au fond à droite. Puis traverser la digue et s’engager dans le petit sentier en balcon à gauche de la maison du garde (panneau "Le Guizay"). Ce sentier quelque peu capricieux grimpe vers la crête du Guizay en musardant sur le versant SW au-dessus de la Ricamarie, et rejoint vers 700m le plus large sentier décrit ci-dessous.
2. (plus direct et plus court) : ne pas rejoindre le barrage, mais revenir un peu en arrière vers les maisons pour s'engager dans l’ "impasse de l’Ondenon". Puis poursuivre la montée à droite de la dernière maison (sentier herbeux après 2 gros blocs posés en travers). Plus confortable et conventionnel, cet autre sentier, un peu en-dessous du précédent, offre lui aussi de belles vues sur la Ricamarie et, tout au fond, les monts du Forez.

Lorsqu’on rejoint une route (à nouveau après 2 gros blocs), la prendre à droite sur 50m environ, puis la quitter pour celle qui monte à droite (E) en direction d’un pylône. Vers 800m, continuer sur le chemin de gauche (E>SE). Vers 850m, contourner les pylônes par la gauche (premières vues plongeantes sur Saint-Etienne), et poursuivre sur la route (SE toujours) jusqu’au fameux belvédère du Guizay (867m), où un immense Christ se dresse face à la ville derrière une table d’orientation (bancs, panneaux). D’ici, la vue mythique sur tout Saint-Etienne (avec au milieu sa grand-rue rectiligne de 6 km en enfilade) s’élargit des Monts du Forez (à gauche, W) jusqu’à Rochetaillée / Salvaris (à droite, E) en passant par les Monts du Lyonnais (Crêt Malherbe) etc.

2. Descente vers l'Ondenon :

De retour sur la route derrière le belvédère, continuer dans la même direction (SE), et au carrefour de la Croix du Guizay, prendre le chemin de droite (SSE), puis plus bas à la fourche à nouveau à droite. Après 250m env., repérer un petit sentier qui descend franchement dans la pente à droite (S, m.b.j.). Le suivre (pas toujours confortable…) jusqu’au fond du vallon (alt. 810m), où coule le petit ruisseau de l’Ondenon.

3. Descente des gorges de l’Ondenon jusqu’au barrage :

Ne pas traverser ce ruisseau (en face, un chemin remonte en lacets vers la crête qui mène de la Chomette à la Croix du Bessy). Mais le suivre à droite donc, dans le sens de la descente, dans son lit jusqu’au barrage, où un bon sentier prendra le relais jusqu'à la digue.
Ce parcours assez chaotique d’environ 1,7km (et 140m de D-) constitue l’intérêt principal de ce topo. La vallée de l’Ondenon y est encaissée, étroite et sauvage – un petit régal pour les randonneurs aventureux, mais qui peut se transformer en petit cauchemar pour les inconditionnels des chemins et sentiers bien tracés. Ici, il y a bien de loin en loin quelque chose qui pourrait ressembler à un bout de trace (de pêcheur ? de trialiste ?...) mais ça ne dure jamais. Chacun(e) devra s’y frayer son propre itinéraire, en évitant au mieux les blocs rocheux et les troncs d’arbres tombés au fond, les ronces et autres buissons plus ou moins envahissants, les pentes un peu trop raides ou trop glissantes, etc.

Toutefois, les choses vont s’arranger progressivement au fur et à mesure de la progression.
D’une part, il y a une échappatoire possible au bout d’1 km environ : un bon chemin rectiligne (inexplicablement interrompu sur la carte OTM, mais intégralement dessiné sur IGN !) remonte à gauche et permet ainsi aux réticents de s’extraire du fond de ce vallon jusqu’à un point haut (carrefour de chemins), d’où il suffit alors de redescendre par la voie de droite qui mène directement à la digue du barrage.
D’autre part, pour ceux qui souhaitent poursuivre au fond du vallon jusqu’au barrage, les quelque 700m restants seront, eux, sensiblement plus "humains" que les précédents. En effet, le fond du vallon s’élargit, les obstacles se raréfient, et il reste le plaisir d’évoluer à sa guise en jouant à saute-ruisseau : rive droite ou rive gauche, selon l’inspiration du moment…

Cela dit, pour celles et ceux qui en redemanderaient, il y peut-être possibilité de prolonger, voire de quasi doubler la longueur du parcours chaotique du fond de ces gorges… Mais ceci est une autre histoire, une autre fois, peut-être…


Précautions

Chaussures hautes et étanches, bâtons.



Difficultés

Aucune jusqu'au bas de la descente vers l'Ondenon. Après, suivre au mieux le cours du ruisseau n'est pas toujours évident, et demande une certaine pratique des terrains encombrés et hors trace.

Commentaires itinéraire

Sortie : Émotions dans l’Ondenon


En juin 2018, j’étais allé m’aventurer, par pure curiosité, dans la partie finale du lit de l’Ondenon. Parti du bas du chemin qui descend dans le Bois de l'Ondenon jusqu’au fond du vallon, vers 725m), j'avais suivi le lit du ruisseau jusqu’à la digue. J’ai gardé un excellent souvenir de cette brève et libre déambulation. D’ailleurs ce parcours peu banal est même signalé en traitillés sur la carte IGN !

 Depuis, je rêvais d’y revenir, et même d’en accroitre la longueur – et le plaisir que j’y avais pris ? – en démarrant nettement plus en amont encore, au gué à 810m. Certes, sur l’IGN il n’y a plus de traitillés dans cette partie supérieure du vallon… mais ça, ça ne pouvait que stimuler davantage encore ma curiosité. Et pour couronner le tout, j’ai voulu partager le plaisir de cette découverte avec Sylviane…

Temps idéal ce dimanche 12 mars : hop c’est parti en début d’après-midi. Il fait beau et frais, c’est parfait pour nous. De la digue du barrage, nous remontons vers le Guizay par le capricieux sentier en balcon, petit régal préliminaire où nous sommes tout seuls. Puis, hélas, changement radical de décor, comme attendu, dès que nous arrivons sur la route piétonne qui rejoint la crête vers le Guizay. Non seulement nous ne sommes plus seuls, mais surtout il faut se farcir ces hideux pylônes et antennes qui défigurent toute cette colline. On passe vite, mais on s’attardera quand même un peu au fameux belvédère, panorama imprenable sur tout Sainté oblige (on a beau l’avoir déjà vu x fois, ça reste toujours surprenant), et évidemment là on n’est plus seuls du tout !

Puis vite on fuit la foule, d’ailleurs le parking est bondé, et on n’est pas venus là pour ça ! L’objectif, bien plus stimulant, est à présent de trouver le départ du sentier de descente vers l’Ondenon. On finit par le trouver sans trop de mal, mais est-ce bien le bon ? Justement, on croise trois jeunes qui le remontent (ils viennent de la Chomette). Ils nous le confirment, mais croient bon de nous prévenir : "Attention, il y a des passages scabreux !". Scabreux ? Notre âge n’a pas dû leur échapper ! Je les rassure : "On a un peu l’habitude…". En fait, c’est juste un vrai sentier du Pilat, avec comme souvent de gros cailloux et des marches rocheuses ici ou là…

Une fois en bas, y a plus qu’à… Le petit ruisseau est là qui nous attend, et je ne suis pas déçu : dans cet étroit fond de vallon, il y a un peu de tout, des troncs cassés, des caillasses, des rochers, des broussailles en tous genres, bref, c’est à nous de faire notre trace. Je me lance donc, et Sylviane suit. On restera presque tout le temps rive gauche, vu qu’à droite du ruisseau la pente est souvent rocheuse et ultra raide. La progression est rarement évidente, vu que c’est en effet plus ou moins encombré tout du long, et qu’il n’y a jamais de trace identifiable et continue (des bribes, parfois ? même pas sûr…). Je dois souvent aider Sylviane (qui a depuis longtemps une prothèse de hanche) à franchir les obstacles, passer sur (ou sous !) un tronc tombé au fond, monter ou descendre un bout de pente raide, etc. Bref, on n’avance pas vite dans ce fond de vallée humide et chaotique…

Je sens bientôt qu’à ce petit jeu Sylviane se lasse. Elle qui est toujours sereine, je la sens de plus en plus inquiète, voire angoissée. Et lorsque, bloqués sur la pente gauche par un entrelacs inextricable de troncs et de branches, nous devons redescendre au bord du ruisseau, nous voilà soudain entrain de glisser tous les deux sur la terre argileuse sans parvenir à nous retenir à une branche ou un tronc. Sylviane chute, et glissant moi-même je n’ai pas pu la retenir ! Finalement, plus de peur que de mal. Mais du coup, nous voilà tous les deux, pour diverses raisons, désireux de nous sortir de là au plus vite… mais bien obligés, en attendant, de poursuivre cahin-caha notre parcours du combattant, au gré des caprices du ruisseau !

Notre salut viendra enfin, plus bas, du débouché à gauche du seul chemin qui descend ici jusqu’à l’Ondenon (voir topo). Certes, c’est justement à partir d’ici (comme j'avais pu le constater en 2018...) que le parcours au fond du vallon devient plutôt aisé, voire ludique. Mais c’est sans bien y réfléchir que je m’engage aussitôt sur notre excellent chemin salvateur… ce qui malgré sa pente assez forte tranquillise aussitôt Sylviane !

Notre retour sur ce chemin jusqu’au parking – longue montée puis courte redescente – n’est plus alors qu’une simple formalité. Sylviane en est tellement ragaillardie qu’elle me remercie même de lui avoir fait connaître ce nouveau parcours certes assez "sportif" et surprenant, mais somme toute très original. Me voilà comblé !

Cela dit, salut et bon vent à tous les bivouakeurs !

 


Belvédère du Guizay
Sentier de descente au fond du vallon
Gué
Au fond du valllon
Au fond du valllon
Au fond du valllon
Chemin de sortie
Au fond du valllon

Données de la sortie

  • Date :
  • Durée :
  • Dénivelé :
  • Participants :
  • 12-03-2023
  • 3h40
  • 275 m
  • Sylviane


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